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Pour le département de Mohand Laenser, ces accusations ne sont pas fondées. Mais au lieu de réagir au cas par cas et démentir les assertions colportées, le ministère de l’Intérieur s’est contenté de réitérer les mêmes généralités qu’il a toujours défendues. Ainsi, a-t-il rappelé que les autorités marocaines n’ont jamais procédé au refoulement abusif d’un migrant étranger qui serait établi de manière légale ou qui disposerait d’un statut de réfugié, que l’action des services de sécurité est strictement encadrée par la loi et que tout agent qui transgresserait ces règles est passible de poursuites disciplinaires, voire pénales.
Le communiqué du ministère a rappelé également que la reconduite à la frontière est un acte légal, entouré de toutes les garanties juridiques et procédurales comme l’atteste la loi 02-03 relative au séjour des étrangers au Maroc.
Un dispositif qui accorde toutes les garanties nécessaires à ces personnes et confère une protection particulière aux femmes enceintes et aux mineurs. « Sur cette base, cette catégorie vulnérable de migrants n’est en aucun cas touchée par les procédures de reconduite à la frontière. Plusieurs femmes et enfants concernés ont bénéficié d’une assistance médicale et sociale et de l’hébergement auprès de plusieurs institutions étatiques ou caritatives », indique le communiqué.
Des propos que réfute un communiqué conjoint de l’Association de lutte contre l’émigration clandestine au Maroc (ALECMA), l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et le Groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants (GADEM) qui confirme que le 24 juillet dernier, des témoignages concordants recueillis par le GADEM et l’ALECMA ont relaté le fait suivant : «Les policiers sont intervenus très nombreux dans le quartier de Boukhalef (Tanger). Les personnes ont été réveillées vers 4-5 heures du matin à leur domicile par les forces de l'ordre, qui sont entrées dans les habitations en cassant les portes. Ils n'ont demandé aucun document d’identité aux habitants, ne leur ont même pas laissé le temps de s'habiller. Les personnes arrêtées ont immédiatement été réparties dans plusieurs bus, après s'être fait confisquer, dans de nombreux cas, leurs effets personnels (argent, vêtements et même papiers administratifs) ».
Ledit communiqué rapporte également qu’aucune des personnes arrêtées n'est passée par un commissariat et que des femmes, y compris celles enceintes ou avec des bébés de moins de 6 mois, des blessés, des mineurs, des réfugiés ou demandeurs d'asile, voire même des personnes disposant de passeports en règle, ont été arrêtés lors de cette rafle. « Au moins trois personnes ont été conduites d’urgence à l’hôpital après avoir subi des violences de la part des forces de l'ordre. L’une d’entre elles avait été poussée par un agent de police à travers la fenêtre du bus en marche où elles avaient été embarquées le 24 juillet au matin. Un homme d’une quarantaine d’années, père de deux enfants, est décédé 5 jours plus tard à l’hôpital Mohammed V de Tanger. Depuis ce 24 juillet 2013, les forces de l’ordre sont revenues quotidiennement dans ce quartier forçant ses habitants à se cacher dès 4 heures du matin pour ne pas se faire attraper », explique le communiqué.
Une situation enregistrée également le 27 juillet à Nador où, au cours d’une opération de ratissage effectuée par les forces de l’ordre dans la forêt de Selouane vers 6 heures du matin, « une bastonnade inhumaine» a été donnée à un jeune mineur.
La ville de Nador a enregistré également le 28 juillet et d’après des informations recueillies par la section de l’AMDH à Nador, que 147 personnes ont été arrêtées et refoulées. « Plusieurs personnes auraient aussi été blessées au cours de l’arrestation, en tentant de fuir ou lors de leur transport vers Oujda. Une personne a rapporté au GADEM que cinq demandeurs d’asile avaient été aussi arrêtés, parmi eux, une femme avec un enfant d’un mois et une autre femme séparée de son enfant de 6 mois. Ils ont été privés de liberté et maintenus au moins une nuit dans le Centre Mohammed V de Berkane hors de tout cadre légal », a conclu le communiqué.