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Selon ce dernier, le salaire mensuel moyen net représente 3,2 fois le PIB par habitant, contre 1,5 en Tunisie, 1,1 en Turquie et 1,4 en Jordanie, lequel salaire a enregistré une hausse de 46% dans les secteurs importants entre 2007 et 2016.
Le même document indique que 9,26% des fonctionnaires perçoivent un salaire net estimé entre 3.000 et 4.000 DH par mois, 39% moins de 6.000DH ; 54% entre 6.000 et 14.000 DH et 2,36% 20.000 DH.
«Ces données comportent plusieurs contradictions. Elles ont été lancées en vrac sans précisions ni détails», nous a précisé Said Safsafi, secrétaire général de l’Union syndicale des fonctionnaires affiliée à l’UMT. Et d’expliquer : «La première contradiction concerne la période traitée par le rapport. En fait, ce document inclut les statistiques de 2007 à 2016 alors qu’il s’agit d’un document relatif à la loi de Finances 2017 qui doit normalement se baser sur la période s’étendant entre 2011 et 2016».
D’après notre source, le silence observé à propos de cette période trouve son explication dans le fait qu’aucun changement notoire n’est intervenu au niveau des salaires et des indemnités des fonctionnaires. « Aucune augmentation de salaire n’a été enregistrée entre 2011 et 2016 sauf la hausse de 100 à 200 DH du SMIC pour les bénéficiaires de l’échelle 6 après la suppression de l’échelle 5», nous a-t-elle indiqué. Et de poursuivre : « Il faut rappeler également que durant le mandat de l’actuel gouvernement, l’Exécutif a géré le dossier des hausses des salaires avec une logique élitiste et corporatiste en privilégiant certains fonctionnaires à d’autres comme les enseignants, les ingénieurs et les éléments de la police nationale qui ont bénéficié de nouveaux statuts ayant induit une hausse des salaires. Quant aux autres fonctionnaires qui représentent la majorité, ils en ont été simplement exclus alors que leur pouvoir d’achat a été gravement atteint par le gel des salaires, la hausse des prix des produits alimentaires, l’augmentation de la TVA et la soi-disant réforme de la Caisse de compensation. Il y a même certaines catégories de fonctionnaires qui n’ont pas été recensés et dont la situation semble faire partie des secrets d’Etat. En fait, il n’y a pas que les fonctionnaires civils, il y a d’autres catégories de fonctionnaires dont on ne parle pas».
Autre contradiction soulevée par notre syndicaliste, c’est la volonté de l’actuel gouvernement de s’approprier les augmentations des salaires survenues entre 2007 et 2016 alors que tout le monde sait que les hausses des salaires sont intervenues sous le gouvernement Abbas El Fassi. «Les fonctionnaires se rappellent bien que les différentes revalorisations salariales, le relèvement du quota de promotion ainsi que la révision de certaines dispositions des statuts particuliers de certains corps de l’Etat ont été décidées dans le cadre des sessions du dialogue social central et sectoriel qui ont eu lieu entre 2008 et 2011 et que les 650 DH d’augmentation des traitements ont été décidés suite à l’Accord de 26 avril 2011 dont le gouvernement Benkirane a refusé d’exécuter les clauses relatives aux libertés syndicales (révision de l’article 288 du Code pénale), à la création d’un nouvel échelon pour certains fonctionnaires, aux indemnités pour le travail en zones éloignées, à l’unification du SMIC dans les secteurs industriel et agricole », a noté Said Safsafi.
A ce propos, il a qualifié de nul le bilan de Mohamed Moubdi, ministre chargé de la Fonction publique et de la Modernisation de l'administration qu’il accuse de s’être soustrait à ses engagements concernant le dialogue social de 2012. «Rien n’a été entrepris au niveau de la réforme du système de rémunération des fonctionnaires. Les déséquilibres qui entachent ce système et les disparités au niveau des indemnisations demeurent flagrants. La prédominance des allocations par rapport au salaire de base dépasse parfois les 90% du salaire de base sans parler du gouffre béant entre les hauts et les bas salaires. Les premiers dépassent de 30 fois les seconds», nous a-t-il expliqué. Et de conclure : «Même la réforme administrative lancée en grande fanfare a échoué. Le ministre ne fait que du rafistolage comme en atteste le statut de fonctionnaires qui n’a connu aucun changement à part la promulgation de quelques décrets tels que ceux de la mobilité et du redéploiement des ressources humaines, de l’embauche avec contrat et de la mise à disposition. Des mesures qui ont été décidées en catimini et sans information préalable des partenaires sociaux. En outre, les relations de clientélisme et de favoritisme qui gangrènent le secteur et les conditions de travail indignes dans lesquelles plusieurs fonctionnaires exercent leur travail et qui sont très en deçà des normes internationales».