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«La croissance plus rapide des échanges et de la production au second semestre de 2020 a été favorisée par des interventions gouvernementales de grande ampleur, y compris d'importantes mesures de relance budgétaire aux Etats Unis», selon l’institution internationale.
L’OMC explique, en outre, que «bon nombre d'entreprises et de ménages se sont adaptés à l'évolution des circonstances en trouvant des moyens novateurs de soutenir l'activité économique face aux restrictions sanitaires touchant la mobilité».
Dans un communiqué, l’OMC relève que «la gestion efficace de la pandémie a limité l'ampleur de la récession économique en Chine et dans d'autres économies asiatiques, ce qui leur a permis de continuer à importer», précisant que ces actions ont aidé à soutenir la demande mondiale et ont peut être empêché une baisse plus marquée des échanges.
En effet, «la vigoureuse reprise du commerce mondial depuis le milieu de l'an dernier a contribué à amortir le choc de la pandémie pour les individus, les entreprises et les économies », a affirmé la directrice générale de l'OMC, Ngozi Okonjo Iweala.
La patronne de l’OMC a toutefois estimé qu’«il sera essentiel de maintenir ouverts les marchés internationaux pour permettre aux économies de se redresser après cette crise, et la mise en œuvre rapide, mondiale et équitable d'un vaccin est un préalable à la relance forte et soutenue dont nous avons tous besoin».
Après analyse des données recueillies, l’institution internationale chargée de l’ouverture commerciale prévoit une hausse de 8,0% du commerce mondial des marchandises en volume en 2021 après avoir baissé de 5,3% en 2020.
Le commerce mondial devrait poursuivre ainsi «son redressement après l’effondrement dû à la pandémie qui lui a fait toucher le fond au deuxième trimestre de l’an dernier», a-t-elle souligné.
Selon les prévisions de l’OMC, cette année, la demande de biens échangés sera dominée par l'Amérique du Nord (11,4%) grâce aux fortes mesures de relance budgétaire aux Etats Unis, qui devraient aussi stimuler d'autres économies par le biais du commerce.
Les estimations de l’organisation prédisent que «l'Europe et l'Amérique du Sud connaîtront toutes deux une croissance des importations d'environ 8%, tandis que la hausse sera plus faible dans les autres régions».
Les statistiques montrent qu’une grande partie de la demande mondiale d'importations sera satisfaite par l'Asie, dont les exportations devraient progresser de 8,4% en 2021.
D’après l’organisation, «les exportations européennes augmenteront presque autant (8,3%), tandis que les expéditions de l'Amérique du Nord enregistreront une hausse plus faible (7,7%)».
Concernant les solides prévisions de croissance des exportations en Afrique (8,1%) et au Moyen Orient (12,4%), l’OMC soutient qu’elles «dépendent de la reprise des dépenses de voyages au cours de l'année, ce qui renforcerait la demande de pétrole».
L’organisation estime en revanche que l'Amérique du Sud connaîtra une croissance plus faible de ses exportations (3,2%), de même que la Communauté d'Etats indépendants (CEI), y compris certains membres associés et anciens membres (4,4%).
Si le commerce mondial est prêt pour une reprise forte, l’organisation mondiale du commerce affirme toutefois qu’elle sera inégale après le choc causé par la pandémie de Covid-19.
Il faut dire que les perspectives relativement positives à court terme du commerce mondial sont assombries par des disparités régionales, par un commerce des services qui reste faible et par des calendriers de vaccination qui prennent du retard, notamment dans les pays pauvres, comme l’a fait savoir l’OMC dans son communiqué.
La même source rappelle d’ailleurs que «la Covid 19 continue de représenter la plus grave menace pour les perspectives commerciales, car toute reprise espérée pourrait être facilement compromise par de nouvelles vagues d'infection».
Dans tous les cas, les estimations de l’organisation prévoient que «la croissance des échanges devrait ralentir à 4,0% en 2022, et les effets de la pandémie continueront à se faire sentir, car ce rythme d'expansion ne permettra pas le retour à la situation d'avant pandémie».
Alain Bouithy