Dans une première historique, la Confédération générale des entreprises marocaines (CGEM) a tenu son Conseil d’administration en dehors de Casablanca. Cette fois, le choix est porté sur Laâyoune.
Ce choix, explique la présidente de la CGEM, Meriem Bensaleh, et la présence en grand nombre de participants venus de l’intérieur du pays, sont on ne peut plus explicites sur le grand engagement de la CGEM à accompagner la dynamique de développement des provinces du Sud. Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Nizar Baraka, a été invité par le bureau de la CGEM pour expliquer les grandes lignes du programme tracé par le CESE pour le développement de ces provinces.
Parallèlement à la tenue du Conseil d’administration, M. Baraka, en compagnie de certains membres du Conseil, a répondu aux questions des médias. Des interrogations qui ont porté sur plusieurs sujets relatifs à l’emploi, à l’exonération de taxes dans les provinces du Sud et sur la situation des ralliés et des habitants des camps de Tindouf qui, depuis plusieurs semaines, voire des mois, manifestent leur colère et seraient prêts à rallier la mère patrie.
L’une des questions était de savoir quelles sont les mesures recommandées par le CESE pour une intégration effective des premiers arrivants et qui vivotent avec une carte de la Promotion nationale et celles prévues pour l’accueil éventuel de ceux qui tentent de fuir les camps.
A cette question, M. Baraka a répondu à demi-mot indiquant que le modèle de développement tracé par le CESE a recommandé la mise sur pied d’une Agence nationale chargée de l’intégration des ralliés.
A cette occasion, l’ex-ministre de l’Economie et des Finances a été épinglé par plusieurs membres de la CGEM, en lui rappelant que c’était lui qui avait soumis la loi abrogeant le système de détaxe dont bénéficiaient les entrepreneurs dans les provinces du Sud, en janvier 2013.
Ce qui a fait fuir les rares investisseurs étrangers qui portaient un certain intérêt à ces provinces.
Car, souligne un intervenant, les investisseurs n’ont jamais mis un dirham dans ces provinces. Pourquoi les hommes d’affaires marocains ne viennent-ils pas investir dans leur Sahara, donnant l’exemple aux étrangers qui pourraient prendre confiance?
Un autre intervenant a souligné que le fait de supporter la chaleur caniculaire à Smara ou à Aoussered justifiait, largement, l’exonération que réclament les entrepreneurs sahraouis. La présidente de la CGEM a promis que son institution fera de son mieux pour répondre aux attentes des entrepreneurs et des populations des provinces du Sud.