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Dans ce rapport, les estimations des économistes sont des plus éloquentes : à la suite de l'augmentation de l'utilisation des paiements électroniques, l'équivalent de 2,6 millions de nouveaux emplois ont été créés chaque année, en moyenne, au cours d’une période de cinq ans (2011-2015). Et de préciser, à ce titre, que les 70 pays de l'étude représentent près de 95% du PIB mondial.
Dans la foulée, l’économiste en chef chez Moody's Analytics, Mark Zandi a fait savoir que les paiements électroniques sont un contributeur majeur à la consommation, à la hausse de la production, à la croissance économique et à la création d'emplois. Et de relever que ces pays qui ont vu de fortes hausses de l'utilisation des cartes ont également connu des contributions plus importantes à la croissance globale de leurs économies.
Mais ce n’est pas tout. L’étude continue de plus belle, faisant état, d’un passage des paiements au modèle électronique qui a bénéficié aux gouvernements et contribué à un environnement d'affaires plus stable et plus ouvert.
«De plus, les paiements électroniques ont permis de réduire au minimum ce qu'on appelle communément l'économie informelle, ou l'activité économique non déclarée, souvent basée sur les espèces», fait ressortir le document notant que, de ce fait, les paiements électroniques ont fourni aux gouvernements une base de recettes fiscales potentielles plus élevées, tout en leur offrant les avantages du faible coût de traitement des espèces, du paiement garanti aux marchands et d'une plus grande inclusion financière pour les consommateurs.
Dans ce sens, Charlie W. Scharf, PDG de Visa Inc, a mis en exergue que ces résultats renforcent les nombreuses retombées positives dues aux paiements électroniques dans les économies locales partout dans le monde faisant observer que «cette recherche suggère également que des politiques publiques judicieuses peuvent créer un environnement de paiement ouvert et compétitif et contribuer à la croissance économique et à la création d'emplois».
La même source rappelle, par ailleurs, que l'augmentation de l'utilisation des cartes a permis en moyenne, la création de l'équivalent de 2,6 millions de nouveaux emplois, chaque année, au cours de la période de cinq ans dans les 70 pays signalant, au passage, que les marchés émergents comme les pays développés ont connu un accroissement de la consommation grâce à l'utilisation accrue des cartes. Celle-ci, ajoute l’étude, a apporté une hausse de la consommation de 0,2 % dans les marchés émergents et de 0,14 % dans les pays développés entre 2011 et 2015.
Et de constater que la seule expansion des paiements électroniques ne fera pas nécessairement prospérer un pays, laquelle prospérité nécessite le soutien d'un système financier bien développé et d'une économie en bonne santé pour avoir le plus grand impact. Sur le plan macroéconomique, le rapport recommande d'encourager le passage des paiements au modèle électronique et insiste sur le fait que les pays doivent promouvoir des politiques qui minimisent la réglementation inutile, créent une infrastructure financière solide et conduisent à une plus grande consommation.
Il est à signaler en outre que les résultats de l'étude, qui a analysé l'impact des paiements électroniques sur la croissance économique de ces pays entre 2011 et 2015, ont été publiés dans le rapport intitulé "The Impact of Electronic Payments on Economic Growth " (Impact des paiements électroniques sur la croissance économique).
La monétique au Maroc
Il y a un an, le Royaume a été classé 75ème sur les 130 pays de l’Indice du commerce électronique B2C établi par la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) en vue de mesurer la capacité des pays à faciliter les achats électroniques des consommateurs. Le Maroc qui a donc obtenu un score de 44,3/100 et qui a figuré, en 2014, au Top 10 des pays africains, a été classé 5ème, devancé par la Tunisie (4ème), l’Egypte (3ème), l’Afrique du Sud (2ème) et les Iles Maurice (première place). Pour mémoire, l’indice de la CNUCED est basé sur les données relatives à l’utilisation d’Internet aux serveurs sécurisés, au taux de pénétration des cartes de crédit et à la livraison postale à domicile. Il permet aux pays de déterminer leurs forces et leurs faiblesses relatives.
En outre, selon le Centre de monétique international (CMI), durant l’année 2015, le Royaume s’est caractérisé par une progression satisfaisante de l’activité des cartes bancaires marocaines qui ont réalisé des progressions de +19,8% en nombre de paiements et de +8,1% en nombre de retraits. Et de souligner que l’activité des cartes bancaires étrangère a connu une décélération liée à l’évolution même de l’activité touristique du Maroc, et ont réalisé des progressions de +4,3% en nombre de paiements et de +2,9% en nombre de retraits. Par ailleurs, la même source signale que la sécurité des transactions continue d’être un objectif pour tous les acteurs monétiques, ainsi le taux de cartes à puce est passé à 82,5% et la part des paiements en ligne authentifiés par code confidentiel dépasse 96%. Le CMI note également la forte progression des opérations par cartes marocaines effectuées à l’étranger avec +59,3% en nombre et +44% en montant précisant que ces opérations franchissent pour la 1ère fois la barre du million d’opérations en une année, avec une réalisation de 1,24 million d’opérations et 1,8 milliard de DH en 2015.