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Mahjoub Salek qui s’exprimait lors d’une interview accordée à la chaîne satellitaire mauritanienne ‘’Chinguitti TV’’, a indiqué que les populations sahraouies en ont marre des mensonges du Polisario qui les maintient dans une misère indescriptible, les privant de leurs droits les plus élémentaires et s’enrichissant sur leur dos à travers les détournements des aides humanitaires de la communauté internationale.
Le mouvement Khatt Achahid a, dans ce sens, appelé tous les Sahraouis soucieux des intérêts des habitants des camps de Tindouf à boycotter le soi-disant congrès organisé par Mohamed Abdelaziz et les siens.
Mahjoub Salek a également préconisé l’organisation d’un vrai congrès garantissant la liberté de choix et d’expression où les Sahraouis des camps et d’ailleurs pourront choisir librement leurs représentants.
Il a également invité le Maroc et l’Algérie à engager de vrais pourparlers pour mettre fin à ce conflit qui a trop perduré.
Sur un autre plan, il a demandé à Alger d’intervenir auprès de la direction du Polisario pour l’ouverture d’un vrai dialogue avec les populations et l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes permettant aux populations de choisir ceux qui doivent les représenter pour mener des négociations sérieuses de nature à mettre un terme aux souffrances, à l’isolement et la dissémination que vivent les familles sahraouies depuis plus de quatre décennies.
Par ailleurs, il convient de rappeler que, malgré son état de santé et son intention de ne pas briguer un énième mandat à la tête du Polisario, Mohamed Abdelaziz aurait reçu des instructions lui recommandant de se représenter et de garder la main basse sur le mouvement. Ces instructions, indiquent des sources concordantes des camps de Tindouf, lui auraient été données lors de l’audience que lui avait accordée le président algérien. Cette audience et la déclaration du général Gaid Salah lui ont redonné confiance au point qu’il n’a pas annoncé son intention de se retirer comme il l’aurait prévu, selon les mêmes sources, suggéré de plier bagage, lors d’une réunion du comité permanent du Polisario et proposé Brahim Ghali pour lui succéder. Toutefois, les observateurs des camps dirigés par Sid’Ahmed Battal et qui sont issus des tribus R’Guibatt, originaires du Sahara algérien, se sont opposés à cette proposition, suggérant le nom de Bouhali, lui-même ancien militaire algérien. Pour mettre fin à cette polémique, Mohamed Abdelaziz a préféré se soumettre aux instructions d’Alger et déclaré qu’il comptait rester à son poste.
Pour écarter toute éventualité d’opposition ou de manifestation qu’une telle décision pourrait engendrer, le Polisario a confié la sécurité des lieux du congrès aux barons des réseaux criminels et de trafic de drogue et d’armes. Ces individus qui circulent tout le temps masqués, se sont imposés comme garde-corps de la direction du Polisario. Se déplaçant en groupes, ils font tout pour intimider la population des camps.