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« Il ne s’agit là que de chiffres non définitifs. En d’autres termes, il s’agit d’observateurs proposés et non accrédités puisque la Commission spéciale chargée de statuer sur les demandes d’accréditation n’a pas encore terminé son travail. Jusqu’à aujourd’hui, elle a seulement accrédité 28 instances nationales et 5 organisations non-gouvernementales internationales », nous a indiqué Ahmed Taoufiq Zainabi, directeur de la promotion des droits de l’Homme au Conseil national des droits de l’Homme (CNDH). Il s’agit, en effet, des institutions nationales habilitées en vertu de la loi à accomplir les missions d’observation électorale; des associations actives de la société civile reconnues pour le sérieux de leur action en matière des droits de l’Homme et de diffusion des valeurs de citoyenneté et de démocratie, légalement constituées et les ONG internationales concernées par le domaine de l’observation des élections et reconnues pour leur indépendance et leur objectivité.
Mais qu’en est-il de l’utilité des organismes qui seront chargés d’effectuer des missions d’observation indépendante et neutre des élections législatives du 7 octobre ? « Tout dépend du nombre de personnes mobilisées et des zones géographiques couvertes. En effet, les moyens manquent drastiquement et plusieurs zones demeurent non couvertes. C’est le cas de plusieurs régions montagneuses et sahariennes », nous a expliqué Ahmed Taoufiq Zainabi. Et d’ajouter que « ces carences ont des conséquences sur le travail des organismes accrédités puisqu’un grand nombre d’entre eux est contraint de concentrer son travail sur la seule journée du scrutin et occulte les autres étapes du processus électoral, à savoir la précampagne, la campagne elle-même, le scrutin et la publication des résultats. Du coup, peu d’entre eux parviennent à produire des rapports sur le déroulement de celui-ci. A titre d’exemple, en 2015, 45 associations nationales ont été accréditées, mais seules 25 d’entre elles ont présenté des rapports qu’on peut qualifier ainsi puisqu’elles n’ont présenté que des documents de quelques pages. Seules 7 ou 8 ONG ont, néanmoins, fourni de vrais rapports ». Lesquels ne semblent pas avoir intéressé les acteurs politiques nationaux comme en atteste leur attitude à l’égard des recommandations contenues dans ces rapports. « La prise en compte des recommandations proposées reste compliquée. Souvent, seulement 25% de ces recommandations sont prises en considération et le reste attendra longtemps avant de figurer dans de prochains rapports », nous a expliqué Ahmed Taoufiq Zainabi. Et de préciser que « ces recommandations sont souvent écartées parce qu’elles ne correspondent pas aux priorités des partis politiques ni à celles des départements ministériels chargés des élections. Lors de la préparation de ces dernières, les tractations entre les partis politiques et lesdits ministères portent souvent sur le seuil et le découpage électoraux. D’autres questions tel l’accès des personnes en situation de handicap aux bureaux de vote et la participation des MRE au scrutin ne font pas partie de leurs priorités ».
Mais, il n’y a pas que les déficits en termes de moyens qui posent problème, les méthodes de travail et de prélèvement d'échantillons suscitent également beaucoup de questions. «Toutes les associations prétendent travailler de manière scientifique mais souvent la validité de leurs méthodes est remise en cause une fois mises en application. Et pour cause, les ONG élaborent parfois des échantillons qu’elles sont incapables de tester faute de moyens », nous a indiqué une source informée sous le seau de l’anonymat.
Pourtant, le directeur de la promotion des droits de l’Homme au Conseil demeure confiant. Selon lui, beaucoup de choses restent à faire mais cela n’empêche pas qu’un travail important a été effectué et que l’on est en train de progresser dans la bonne direction. Un cumul en matière d’observation indépendante et neutre des élections a été réalisé entre 1997 et 2015 et l’expérience marocaine est reconnue aujourd’hui comme un exemple probant», a-t-il conclu.