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L’Association Oasis Ferkla pour l’environnement et le patrimoine (AOFEP) tient au terme de son projet «Gouvernance hydrique dans l’espace oasien» à partager son expérience avec des partenaires et différents intervenants, mais aussi à présenter les résultats, l’approche ainsi que l’impact direct et indirect d’un tel projet sur le terrain, en particulier sur le mode de comportement des populations. Son atelier national, organisé dernièrement à Errachidia, a été une occasion de faire le point sur l’état des oasis marocaines et la question hydrique.
Elaborer un projet relatif à plusieurs provinces oasiennes, telles que Figuig, Errachidia, Midelt, Tinghir, Ouarzazate, Zagora et Tata, ne présente pas que des avantages de similitude, mais également des contraintes et des spécificités culturelles relatives à la nature de chaque région. La dégradation des oasis, le tarissement des sources d’eau, l’exploitation abusive des ressources hydriques, la sécheresse, l’immigration due aux changements climatiques… autant de problèmes auxquels on devrait faire face…mais de manière rationnelle et compatible.
Ce qui est sûr, selon le président de l’Association, Lahcen Kabiri, c’est que cette zone aussi vaste soit-elle nécessite un mode d’intervention qui prend en compte ces spécificités, mais aussi la nature de l’espace oasien. D’où l’implication de la société civile oasienne dans l’appropriation de la thématique hydrique dans ces zones, ainsi que sa qualification à accompagner les politiques publiques. De même qu’elle est appelée à élaborer des projets adéquats à même de contribuer à une meilleure gouvernance des ressources hydriques.
Le processus de concertation et de plaidoyer associatif et civil mené à l’initiative de l’AOFEP a ainsi abouti à l’élaboration d’un document compilant des recommandations adressées aux institutions étatiques, gouvernementales, élus… Une recommandation majeure : la révision de l’actuelle loi sur l’eau, qui doit respecter les spécificités régionales, naturelles, culturelles …
La nouvelle loi préconise d’adopter le mécanisme de consultation et de concertation avec la société civile dans la gestion de l'eau, de créer une police de l’eau avec des attributions à même de lui permettre d’intervenir sur le champ, de réexaminer la stratégie de gestion des ressources hydriques et adapter la législation nationale de l'eau à la réalité des oasis marocaines et des politiques publiques, de considérer le problème de l'eau comme un problème politique inhérent aux oasis et à la stratégie de développement du Sud-est et d’abolir la gratuité de l'utilisation de l'eau pour les institutions et les établissements de l'Etat.
Certes, cette région requiert un intérêt très particulier afin de préserver les ressources hydriques et par là même la sécurité alimentaire des citoyens de ces provinces quasi-désertiques. Mais encore faut-il que toutes les politiques soient mises en application dans un sens d’intégration, de coopération et d’engagement. Les membres de l’Association AOFEP sont conscients que certaines initiatives ont été des plus utiles, en particulier l’aménagement d’un ensemble de barrages, en l’occurrence Mansour Dahbi à Ouarzazate, Hassan Addakhil à Errachidia ainsi que la construction en cours du barrage Timqit à Tinejdad.