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Jeudi, 7h du matin, le jour vient à peine de se lever sur la plage bien connue des Sablettes à Mohammedia, au cadre naturel envoûtant. Malheureusement, un spectacle désolant vient entacher ce paysage pouvant pourtant vraiment s’avérer paradisiaque en d’autres circonstances. Un amas de détritus en tout genre se retrouve inéquitablement répandu sur tout le bord de mer. Fort heureusement, comme chaque matin, on assiste aussi à un «ballet» un peu particulier, constitué d’anonymes qui se courbent pour ramasser, à main nue, les déchets laissés par les irresponsables vacanciers de la veille. Ils ont pour seuls outils de travail leur casquette et de grands sacs plastique transparents. Parmi eux, se trouvent les sympathiques Abbas et Abdellah, employés de la société chargée du nettoyage, «Jamain Baco». Ces deux valeureux hommes acceptent de se confier tout en gardant le sourire. Abbas travaille aux Sablettes depuis cinq ans et, indigné, il ne peut que faire un constat alarmant: «Beaucoup de gens ne respectent pas la plage et jettent leurs ordures à côté d’eux ne s’apercevant même pas qu’ils sont les premiers affectés par leur propre action !». Son collègue, qui s’adonne depuis peu à cette périlleuse tâche, abonde dans le même sens : «Certaines populations en particulier se comportent très mal » avant de poursuivre: «Le nombre de gens augmente chaque année et ils font de moins en moins attention à leurs déchets». Dans cet ordre d’idées, l’existence de bus partant de quartiers populaires de Casablanca et desservant les plages de Mohammedia à des tarifs modiques (4,5 DH), ont renforcé un accès des quartiers populaires à la plage. Cette démocratisation de la plage est souvent également décriée par les habitués logeant sur place ou maître-nageur. Le principe devrait pourtant être encouragé mais en espérant plus de responsabilité. Les panneaux et campagnes télévisuelles de sensibilisation aux problèmes des déchets sur la plage existent bien mais «ça ne sert absolument à rien de leur dire quoi que ce soit, ils continueront toujours à faire n’importe quoi » se lasse Abdellah. On ne peut donc que déplorer l’absence d’une véritable prise de conscience écologique citoyenne généralisée dans le Royaume. Ainsi, à l’image d’Abbas et Addellah des Sablettes, des hommes de l’ombre d’une profession très peu valorisée agissent au quotidien tous les étés afin de tenter de préserver la propreté des plages. Malheureusement, on peut craindre que l’ampleur de leur noble tâche ne soit pas près de diminuer...