Les médias espagnols continuent à créer de toutes pièces des faits sans rapport avec la réalité : Deux citoyens donnés pour morts dénoncent les allégations d'Europa Press

Alors que la vie reprend, tant bien que mal, son rythme normal, les victimes des actes de vandalisme qui ont saccagé la ville, mettant ses différents quartiers à feu et à sang, font le bilan des pertes matérielles qu'ils ont subies.
Ici, un camion calciné, là une villa noircie par le feu, plus loin une banque défoncée, ailleurs le pavé noirci par les flammes. Une hécatombe n'aurait pas été plus dévastatrice que les hordes de vandales qui avaient sillonné les différentes artères de la ville.
Deux jours après l'Aïd, une occasion des plus festives, les commerces reprennent, timidement. Le mouton, habituellement au centre de toutes les discussions et  de tous les marchandages, n'a pas intéressé grand monde, cette année. La flambée que connaît son prix à l'occasion a cédé la place, cette année, à une indifférence de la part du consommateur.
Le marché au bétail regorgeait de moutons de qualité supérieure, disent les connaisseurs, mais que personne ne daigne visiter. Ce qui n'est pas sans susciter de l’amertume et d'énormes pertes chez les éleveurs qui ont vu le prix du beau bélier chuter pour avoisiner les 1.000 dirhams, alors que les éleveurs escomptaient au moins le double.
Les petits métiers qui d'habitude sont florissants tout au long de la semaine précédant  la fête, ont brillé cette année par leur absence.
Les étalages et marchands ambulants qui encombraient les rues sont quasi inexistants. Les services de la municipalité ont repris la collecte des ordures, il y a seulement deux jours. Certains quartiers restent encore encombrés et puants à cause des tas d'ordures non ramassées.  
C'est un peu l'image que laisse à voir la ville après le démantèlement du camp de Gdim Izik dont les initiateurs n'avaient, officiellement, que  "des revendications, purement d'ordre socioéconomique. Il n'y avait pas de discours politique, pas de drapeau du Front Polisario". Mais ce n'était là que la thèse avancée initialement pour attirer le maximum  de gens.
Mais les discussions visant à obtenir des logements sociaux, un revenu minimum pour les familles dans le besoin, des embauches dans la Fonction publique pour les jeunes diplômés ont mené à une impasse, d'où la nécessité de faire évacuer le camp.
Bien que les propagandistes du Polisario et de la presse espagnole aient clamé que les autorités avaient fait usage d'armes à feu,  les observateurs de l'ONU récusent ces allégations Hany Abdel-Aziz, représentant du secrétaire général des Nations unies et patron de la MINURSO, regroupant près de 200 observateurs militaires non armés a lancé un appel très clair à toutes les parties, pour qu'elles mettent un terme à leur guerre médiatique, qui ne fait que jeter de l'huile sur le feu et attiser l’extrémisme, sans  résultat.
Si les parties concernées prenaient cet appel en considération, qu'en serait-il des mercenaires à la solde de l'Algérie et de la presse espagnole qui ne cherchent qu'à envenimer la situation?
Un autre élément vient démentir la presse espagnole et confirmer sa partialité. C'est le témoignage de Ghalia Bouâsriya et A. Ansari dont la presse espagnole avait annoncé la mort.
Ces deux personnes ont exprimé leur étonnement lorsque leurs familles ont reçu des appels de gens leur présentant leurs condoléances. Elles ont déclaré qu’elles comptent d’ailleurs porter plainte contre l'agence de presse espagnole pour avoir mensongèrement annoncé leur mort.
Dans tous les cas, le calme qui prévaut à Laâyoune, n'a pas réussi à combler le fossé qui s'est creusé entre les populations, divisées entre nordistes et sudistes, s'accusant mutuellement des actes de vandalisme qui ont endeuillé la ville.
La récente déclaration d'une parlementaire d'origine  sahraouie vient souligner cette division.
Ce calme n'est pas non plus parvenu à dissiper la tension et l'angoisse que vivent les gens.