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Lors de leurs interventions à propos du projet de loi organique sur le statut de la magistrature, les groupes de l'opposition à la Chambre ont estimé qu’il recelait nombre de lacunes auxquelles il faudrait remédier. Celles-ci sont notamment liées à la distinction entre les magistrats élus et les magistrats désignés, ou encore à la régression enregistrée au niveau des droits acquis des magistrats. Pour ce qui est du projet de loi organique relatif au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, l'opposition a considéré qu'en dépit de son importance dans la mise en application des dispositions de la Constitution, il comporte une ambiguïté flagrante en matière de dépendance du parquet général, de garanties du suivi et du contrôle de la politique pénale par le Parlement, ou encore de la nature de la relation entre le ministère de tutelle, l'administration et la supervision des tribunaux.
Pour leur part, les groupes de la majorité ont jugé que les deux projets constituaient une avancée qualitative d’autant plus qu'ils s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la Loi suprême et de la Charte nationale de la réforme de la justice.
A noter que dans l’allocution qu’il a prononcée à ce sujet, le ministre de la Justice et des Libertés, Mustafa Ramid, a indiqué que le projet de loi organique relatif au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vise « la consécration des principes de l'indépendance du pouvoir judiciaire, de manière à contribuer au renforcement du processus démocratique du Royaume, relevant que ce projet est la "clé" d'une réforme profonde et globale du système judiciaire marocain », selon une dépêche MAP.
A rappeler, par ailleurs, que le Club des magistrats du Maroc a réitéré son rejet de ces deux projets de lois organiques qui constituent, selon son bureau exécutif, « une vraie régression constitutionnelle » au niveau des acquis de la Constitution de 2011 en matière d’indépendance du pouvoir judiciaire.
D’après le Club, les deux projets comprennent des «dispositions de nature à détruire toute velléité d’indépendance de la justice et des magistrats». Pour manifester son rejet de ces textes et sa réprobation, ledit Club engagera une série de protestations. A cet effet, il a décidé de lancer une initiative visant à recueillir des signatures de magistrats hostiles à ce projet, de porter le brassard et d’organiser un sit-in au siège du Club à Rabat le samedi 7 novembre 2015.