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Intervenant lors d’une séance des questions orales tenue hier à la Chambre des représentants, Abdelaziz Rebbah, ministre de tutelle, a laissé entendre que cette évaluation a pour objectif de rationaliser la gestion de fonds publics vu les moyens limités dont dispose son département. « On n’a pas le droit de gaspiller les deniers publics », a-t-il martelé. A cet effet, il a expliqué que son département mène des enquêtes et établit des rapports chaque fois qu’il y a des plaintes relatives à des ouvrages inachevés. Mieux, Rebbah a affirmé qu’il n’y aura pas de place au sein du son ministère pour les sociétés qui n’honorent pas leurs engagements.
S’agit-il d’une véritable volonté de lutter contre le gaspillage des deniers publics ou de vœux pieux ? Bien malin celui qui pourra répondre à cette question. En effet, entre le discours moralisateur du ministre, maintes fois réitéré, et son action sur le terrain, il y a à boire et à manger. «Aziz Rebbah et l’ensemble du gouvernement Benkraine ne font que scander des slogans destinés à la consommation médiatique et à la mobilisation partisane. On est loin, très loin même d’une vraie lutte contre la prévarication», nous a déclaré maître Tarik Soubbai, président de l’Instance nationale de protection des biens publics (INPBP). Selon lui, le ministre n’a pas encore eu le courage nécessaire pour mener une vraie guerre contre la dilapidation des biens publics. «La menace continue à guetter les deniers publics», nous a-t-il confié.
Pour Me Tarik Soubbai, Abdelaziz Rebbah et le chef du gouvernement connaissent parfaitement les dysfonctionnements et les manquements qui entachent plusieurs projets menés par le ministère de l’Equipement et du Transport. « Benkirane savait ce qui se passait dans ce département avant même d’avoir été nommé chef du gouvernement. On lui a déjà exposé les 56 affaires qui ont fait objet de plaintes auprès du ministre de la Justice. Abdelaziz Rebbah lui aussi est au courant. Une lettre lui a été adressée le 12 mars 2012 concernant certains dysfonctionnements et irrégularités dans la gestion de certains projets et qui est restée sans suite car aucun suivi n’a été ordonné à propos de ces affaires», nous a-t-il précisé avant de poursuivre qu’il «attend toujours sa réaction concernant les pilotes des ports de Casablanca et de Jorf Lasfar qui touchent 20 millions de centimes par mois sans titre ni droit et en totale contradiction avec les lois en vigueur. Même le Conseil de la concurrence a pointé du doigt ces employés accusés de ne pas respecter le principe de la concurrence et d’imposer des prix jugés exorbitants au regard du décret de 1967». Notre source s’est interrogée également sur le sort du rapport de la Cour des comptes sur la direction des routes et Marsa Maroc qui a mis à l’index certaines anomalies dans la gestion des biens publics.