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Les fortes précipitations de la nuit du lundi au mardi ont fortement touché la première ZI du Maroc. Le niveau de l’eau a atteint 1,20 à 2 mètres de haut par endroits, provoquant la coupure du courant électrique et endommageant machines, matières premières et produits finis destinés en grande partie à l’export.
L’ensemble des usines de la zone industrielle sont à l’arrêt et des milliers d'ouvriers sont condamnés à un chômage technique jusqu'à un nouvel ordre. La reprise des activités requiert au moins une semaine à un mois selon le degré d’endommagement. Quant aux pertes, les chiffres ne sont pas encore disponibles. Mais les patrons de la ZI estiment les dégâts à des millions de DH. « C’est encore tôt pour faire le bilan et évaluer la valeur réelle des dommages. Mais vous pouvez compter en sus des dégâts matériels, qui sont très importants, les journées non travaillées et les pénalités prévues par nos clients sur chaque jour de retard ; cela peut se chiffrer à des milliards de centimes », nous a déclaré Mohamed, DG d’une entreprise de textile, avant de poursuivre : « Je me demande si les sociétés des assurances vont nous rembourser la totalité de ces préjudices ».
Pour ce patron, la situation de la ZI qui n’est pas d’ailleurs une nouveauté, est désolante voire révoltante. « Je n’arrive pas à comprendre comment une ZI, considérée comme la première au Maroc a été submergée et que l’ensemble des unités de production ont été envahies par les eaux. Je trouve cela inacceptable et honteux. Le pire est que chaque année, on se trouve dans la même situation et personne ne semble s’intéresser à notre sort », s’est-il désolé.
En effet, la ZI d’Ain Sebaâ symbolise un important foyer économique et industriel. Elle représente 38% du parc industriel dans la région du Grand-Casablanca et plus de 40% des investissements.
Elle emploie 42% de la main-d’œuvre, réalise pas moins de 45% du chiffre global du secteur dans la région et participe à concurrence de 36% du volume des exportations.
Il y a deux ans une opération de remise à niveau de la ZI a été lancée. Il s’agit d’une action de défrichage de la zone qui avait visé à attirer de nouveaux investisseurs et drainer de nouvelles activités industrielles à forte valeur ajoutée. Des travaux de voirie, d’éclairage et de création d’espaces verts ont été envisagés pour rendre la zone fréquentable, esthétique et attractive. Mais deux ans après, le bilan reste mitigé. L’opération lancée en grande pompe n’a pas tenu toutes ses promesses et les responsables locaux semblent renier leur parole. « Il est vrai que cette opération a permis l’asphaltage des routes et le curage des égouts bouchés. Il reste néanmoins que l’ensemble des infrastructures de la ZI est encore dans un état lamentable et il n’est pas au diapason. D’ailleurs, le vrai problème de la ZI n’a pas été résolu. Ce sont les égouts très étroits auxquels il suffit de quelques gouttes de pluie pour qu’ils soient bouchés. A vrai dire nos élus sont des champions dans la politique de replâtrage», s’est-il indigné.