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Les principales causes de la cherté des médicaments au Maroc sont à trouver dans les pratiques commerciales de l’industrie pharmaceutique ; laquelle cherche naturellement à maximiser ses gains, en essayant d’obtenir des prix élevés et en incitant à la consommation des produits les plus chers.
De son côté, l’autorité gouvernementale, en charge de la régulation et de la fixation des prix, ne semble pas disposer d’une stratégie visant à protéger le patient et lui assurer l’accès au médicament à un prix raisonnable et à sa portée.
Au Maroc, pendant des décennies, cette autorité, en l’occurrence le ministère de la Santé, n’a pas su ou n’a pas pu s’opposer aux coups de butoir de la toute puissante industrie pharmaceutique, se contentant d’appliquer des textes réglementaires dépassés et présentant plusieurs failles qui ont été exploitées par les industriels pour obtenir gain de cause.
La non utilisation par l’Etat de son pouvoir de négociation en tant que principal acheteur direct ou indirect des médicaments au Maroc, aurait pu faire baisser les prix d’une manière significative, mais personne n’a pensé à en utiliser le levier pour mieux défendre la cause des malades.
Ce n’est que depuis 2007 qu’on sent une volonté réelle de s’attaquer à ce problème et notamment par le souhait de changer la procédure de fixation des prix. Les résultats ne sont cependant pas encore là.
Face à la défaillance de ce département, la commission parlementaire a recommandé que la fixation des prix des médicaments ne soit plus du ressort de ce seul département, mais d’une instance qui, en plus du ministère de la Santé, intègre les organismes d’assurance maladie, les ordres professionnels, ainsi que le Conseil de la concurrence.
Les élus de la Nation préconisent également à cette instance de mettre en place une nouvelle procédure de fixation des prix qui soit en totale rupture avec l’actuelle.
Le rapport donne quelques principes pour cette procédure. Entre autres, que les prix actuels doivent être remis à plat à court terme, que les taux de remboursement par l’AMO soient revus de sorte à encourager les médicaments les moins chers et non le contraire comme c’est le cas actuellement.
A quantités constantes, l’application de ces recommandations pourrait, selon elle, se traduire par une baisse globale du coût pour la collectivité de 30 à 50% pour les médicaments courants et de 50 à 80% pour les médicaments coûteux