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Sur la situation actuelle du marché boursier casablancais, jamais les analystes de la Place n'ont été aussi divisés. Les uns, plus optimistes, considèrent que l'on est sorti de la crise et que l'ambiance est désormais à la quiétude -pas à l'euphorie-. Les autres, plutôt sceptiques, pensent que le sursaut du marché n'est que temporaire. Les fins d'années, on le sait, coïncident généralement avec -ce que l'on appelle- les opérations de reclassement des portefeuilles. Les institutionnels se régalent, tandis que les vendeurs, piégés, se mordent les doigts ou s'arrachent les cheveux.
Si, maintenant, les principaux indices de la Place ont pris, en un laps de temps très court, une orientation positive, ils ne sont pas parvenus, à vrai dire, à émerger, à sortir du territoire miné. Sur la semaine, le Masi, l'indice général du marché, en gagnant 4,91%, a pu en effet ramener la contreperformance annuelle à seulement -4,51%. De la même manière, le Madex, l'indice des valeurs les plus actives, a pris 5,24%, réduisant à son tour l'évolution négative à -6%. C'est déjà réconfortant, bien que l'évolution générale des valeurs demeure plutôt mitigée, d'un secteur à l'autre.
Le marché fut relativement animé, totalisant un volume transactionnel de 2,7 milliards de DH dont 943 millions de DH drainés par la BCP et le CIH sur le marché de blocs. Le chiffre d'affaires de la semaine était, comme il fallait s'y attendre, dopé par les bancaires, l'immobilière Addoha et dans une moindre mesure par l'opérateur historique -IAM-, première capitalisation de la Place.
Il faut dire que le « sprint » réussi des deux principaux indices de la place a permis tout de même une remontée du jus. La capitalisation boursière a finalement récupéré ce qui a été perdu une semaine auparavant, titillant les 512 milliards de DH.
Cela dit, la forte volatilité qui caractérise le marché casablancais empêche d'être rassuré sur l'évolution future des valeurs marocaines, du moins d'ici la fin d'année. A deux semaines de la clôture de l'année 2009, aucun indice n'a encore pu franchir le cap décisif. Pour l'heure, la grande partie de la corbeille se paie moins cher qu'en décembre 2008. C'est là, en théorie, une raison -pas la seule- pour que les institutionnels donnent des coups de cornes aux cours boursiers. Il serait incommodant que les portefeuilles investis dans les actions en sortent mutilés, dégarnis. Alors qu'au plan macro-économique, le pays avance et le projet de loi de Finances, qui pose les jalons stratégiques pour 2010, suscite confiance, en ouvrant grand les vannes de l'investissement public et privé.
Même s'il est difficile de prévoir l'évolution de la Bourse, d'aucuns estiment que 2009 ne sera ni année blanche ni année noire. Tout juste une année « neutre », de transition vers plus de profitabilité. Valeur aujourd'hui, les cours sont très bas et le potentiel de croissance surtout des bancaires est si important. Attijariwafa bank n'est pas encore sorti du bois ; la BCP, à 230 DH l'action ou encore le CIH à 314 DH l'action, représentent une aubaine pour les institutionnels qui semblent se régaler (de gros paquets ont transité par le marché de blocs). BMCE, même en prenant 11% évolue encore au bas de la fourchette. D'autres opportunités ne manquent pas du côté de l'agroalimentaire, des holdings et des matériaux de construction. Bref, en dépit de la discrétion qui entoure les affaires boursières, la Place de Casablanca est capable de surprendre.
Près de 10 milliards de DH au titre de l'IS
Les recettes de l'IS versées par les 77 sociétés cotées à la bourse des valeurs de Casablanca se sont élevées à 9,9 milliards de dirhams en 2008, soit une hausse de 1,8% après 30,8% en 2007. En conséquence, la part des sociétés cotées dans les recettes totales de l'IS est passée à 21,4% en 2008 contre 32% en 2007. L'année 2008 a été caractérisée par la radiation d'une société et l'introduction de 5 nouvelles sociétés à la Bourse des Valeurs de Casablanca. Les recettes de l'IS versées par ces nouvelles sociétés s'élèvent à 47,2 millions de dirhams, soit 0,5% des recettes de l'IS versées par les sociétés cotées. L'analyse de la répartition sectorielle des recettes versées par les sociétés cotées en 2008 montre que 83% proviennent du secteur des télécommunications (représenté par Maroc Telecom), le secteur bancaire, du bâtiment et matériaux de construction et de l'agroalimentaire.
Les banques cotées ont généré 2,5 milliards de dirhams de recettes fiscales, représentant 25,2% des recettes totales versées par les sociétés cotées. Les recettes de l'IS versées par les sociétés non financières cotées à la Bourse de Casablanca, au cours de l'année 2008, ont été de l'ordre de 6,8 milliards de dirhams contre 1,4 milliard de dirhams en 2001, soit un accroissement annuel moyen de 25,6% entre 2001 et 2008.
Globalement, en 2008, le secteur financier (hors sociétés de financement) a contribué aux recettes totales de l'IS à hauteur de 7,65 milliards de dirhams, soit une baisse de 22% par rapport à 2007. La part de ce secteur dans les recettes totales de l'IS a connu une forte baisse en passant à 16,5% en 2008 contre 32,3% en 2007.