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Après plus de 40 jours de grève et après avoir organisé lundi dernier des sit-in de 24 heures dans tous les centres hospitaliers universitaires du Royaume, lesdits médecins ont décidé de poursuivre leur action dans les prochains jours en appelant à l’organisation d’un sit-in ce jeudi devant le siège du ministère de la Santé à Rabat.
Selon Oussama El Adaoui, président de l’Association des médecins internes du CHU de Casablanca et membre de la Commission nationale des médecins résidents et internes, les médecins pourront présenter leur démission collective si le gouvernement n’ouvre pas un dialogue avec leurs représentants afin de parvenir à un accord concernant les principales revendications. Et si les médecins sautaient le pas, cela pourrait paralyser totalement les centres hospitaliers universitaires.
Ce qui a alimenté davantage la tension, c’est la déclaration du ministre de la Santé la semaine passée d’effectuer des ponctions sur les salaires des grévistes.
« Le ministre a affirmé que pour chaque jour de grève, le ministère ponctionnera 500 DH, cela signifie que les médecins perçoivent 15.000 DH, alors que leur salaire mensuel ne dépasse pas 3500 DH, c’est-à-dire que chaque jour, le médecin perçoit à peine 100 DH», a commenté avec sarcasme Oussama El Adaoui. Et d’ajouter sur le même ton : « Le ministre sait pertinemment que les médecins sont redevables au gouvernement de sommes d’argent depuis 2007 ».
Oussama El Adaoui fait allusion en l’espèce aux rémunérations que l’Etat doit verser aux médecins internes et résidents qui font la garde dans les hôpitaux. En 2007, il y avait un accord entre le gouvernement et les représentants de ces médecins de régler ce problème, mais jusqu’à présent, il refuse de l’appliquer.
Parmi les revendications principales des médecins internes figurent également l’amélioration des conditions de travail et la hausse de leur salaire. Malgré le travail énorme qu’accomplit un médecin interne (opérations chirurgicales, garde, diagnostics, urgences...), il ne perçoit que 3500 DH par mois, ce qui est dérisoire. Les médecins demandent également que leur diplôme soit équivalent de doctorat et non comme master.
Il convient de rappeler que les autorités locales aussi bien à Marrakech qu’à Casablanca ont interdit par écrit deux manifestations des médecins. La première, samedi dernier à Marrakech, sur l’avenue El Harti où les médecins entendaient exposer un tableau de peinture exprimant leur malaise et leurs revendications. « Le pacha de la ville leur a signifié que la manifestation était interdite, allant jusqu’à brutaliser une femme médecin », a affirmé Oussama El Adaoui dans une déclaration à Libé.
Les autorités locales de Casablanca ont interdit également et par écrit une marche que les médecins avaient l’intention d’organiser du CHU d’Ibn Rochd à la Place des colombes au centre-ville. « Nous avons entrepris toutes les démarches légales auprès des autorités, mais celles-ci ont pris la décision d’interdire la marche », a tenu à préciser la même source.