Nous en avons de 100.000 à 150.000 disséminés dans la peau du crâne, enfouis à quelques millimètres de la surface, qui produisent, normalement, autant de cheveux à raison de 1,3 cm par mois. En fait entre 0,7 et 2 cm par mois, le cheveu asiatique étant celui qui pousse en moyenne le plus vite, le cheveu africain poussant le moins vite. Ce qui représente, si on mettait tous ces cheveux bout à bout, plusieurs kilomètres par an pour l’ensemble de la chevelure. La durée de vie d’un cheveu masculin varie entre deux et quatre ans, celui d’une femme, entre quatre et sept ans. Ce qui veut dire qu’un homme ne pourra que rarement avoir les cheveux plus longs que ceux d’une femme. Par exemple, un homme dont les cheveux poussent de 1 cm par mois avec une durée de vie de deux ans ne pourra pas dépasser une longueur de cheveux de 24 cm. Mais une femme dont les cheveux poussent à raison de 1,5 cm par mois avec une durée de vie de sept ans pourra, en théorie, avoir des cheveux de 1,26 m.
On estime que 10 à 15% de nos cheveux sont en permanence prêts à tomber. Ils poussent par la racine pendant des mois et des mois, puis s’arrêtent et quelques semaines plus tard tombent. Ceci se fait sous la pression d’un nouveau cheveu qui, en entamant sa pousse, chasse l’ancien. Ce processus commence dès le troisième mois après la conception, quand s’élaborent les follicules pileux. À la naissance, un nouveau-né a plus de 1.000 follicules par cm_ de peau du crâne. Cette densité va se réduire au fil du temps, arrivant à moins de 500 entre 30 et 50 ans. Mais normalement, les follicules auront sans interruption produit des cheveux.
Pour cela, le follicule pileux est doté d’outils adéquats. C’est une sorte de sac au fond duquel se trouve la racine du cheveu formant une sorte de bulbe. Là se trouve une papille qui fait le lien entre les petits vaisseaux sanguins qui apportent oxygène et nutriments et les kératinocytes, les cellules productrices de kératine. Il y a là aussi des mélanocytes, les peintres du cheveu puisqu’ils vont lui donner sa couleur. Tout cela est ancré dans le derme, maintenu en place par les cellules conjonctives et le collagène qui s’y trouve.