"Nous avons le contrôle total du port et de la ville de Midi, y compris son château historique", sur la mer Rouge, a déclaré le général Adel al-Qumairi, commandant de la cinquième région militaire.
Les rebelles chiites sont soupçonnés d'avoir utilisé ce port dans le passé pour faire transiter des armes vers leurs fiefs traditionnels dans le nord du pays.
De violents combats font rage dans la région de Midi depuis que des forces gouvernementales yéménites, entraînées en Arabie Saoudite, sont revenues dans leur pays à la mi-décembre et ont conquis la ville de Haradh.
En dépit de la perte de Midi, les rebelles houthis et leurs alliés, d'anciens militaires restés loyaux à l'ex-président yéménite Ali Abdullah Saleh, continuent de contrôler une longue bande côtière sur la mer Rouge.
Les forces loyalistes ont été aidées dans l'opération de conquête de Midi par des frappes aériennes de la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite qui est intervenue en mars 2015 dans le conflit au Yémen pour soutenir le président Hadi.
Grâce à l'intervention de la coalition, les forces gouvernementales ont reconquis des provinces dans le sud et la deuxième ville du pays Aden mais les Houthis contrôlent toujours la capitale Sanaa.
Mercredi, les avions de la coalition arabe ont bombardé des positions rebelles à Sanaa dont le palais présidentiel qui est occupé par les insurgés, ont rapporté des témoins.
Près de 6.000 personnes dont 2.795 civils ont été tuées dans la guerre au Yémen depuis le mois de mars, selon l'ONU et l'Organisation mondiale pour la santé (OMS).
Pour sa part, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé mardi les belligérants au Yémen à rétablir le cessez-le-feu et à participer aux prochains pourparlers de paix malgré la crise irano-saoudienne.
Les 15 pays membres "ont demandé instamment aux parties de rétablir un cessez-le-feu significatif et durable", a déclaré à la presse l'ambassadeur d'Uruguay Elbio Rosselli à l'issue de consultations à huis clos du Conseil.
L'Uruguay préside le Conseil au mois de janvier.
Les 15 pays, a ajouté l'ambassadeur, "ont exhorté les parties (yéménites) à participer au nouveau round de négociations à la mi-janvier (...) sans condition préalable et de bonne foi".
Ils ont exprimé leur "grande inquiétude" devant l'aggravation de la situation humanitaire dans le pays et demandé aux belligérants de faciliter la distribution des vivres et des secours à la population.
La rupture des relations diplomatiques entre Riyad et Téhéran, deux acteurs majeurs de la guerre civile au Yémen, fait craindre que les efforts de règlement pacifique de ce conflit ne déraillent.