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« Les raisons sont multiples, a-t-il dit, mais les plus importantes sont la manière avec laquelle le gouvernement se comporte avec les centrales syndicales. Ce gouvernement est en train de liquider tous les acquis réalisés par les travailleurs et les fonctionnaires depuis des années. En plus, il n’a pu mettre en application ni l’accord du 26 avril 2011, ni les instruments internationaux relatifs aux libertés syndicales telle que la Convention internationale n°87 concernant la liberté syndicale et la protection du droit syndical ». Abdelhamid Fatihi a, d’ailleurs, appelé le gouvernement à abroger l’article 288 du Code pénal qui pénalise l’action syndicale. Une recommandation du Conseil national des droits de l’Homme datant de 2013 allait dans le même sens, précise-t-on.
L’autre pomme de discorde entre la FDT et le gouvernement tient au fait que ce dernier prend des décisions unilatérales dans un dossier qui pourrait hypothéquer l’avenir des salariés et des fonctionnaires, en l’occurrence celui de la réforme des Caisses de retraite.
Pour le dirigeant syndicaliste, cette réforme ne doit pas être entreprise à la légère. Elle exige l’élaboration d’un plan global en concertation avec les centrales syndicales.
Par ailleurs, le gouvernement, selon Abdelhamid Fatihi, n’a cessé de porter atteinte au pouvoir d’achat des Marocains (augmentation des prix des produits de première nécessité et des impôts). En revanche, il refuse de manière catégorique toute augmentation des salaires.
A ce propos, notre source a appelé le gouvernement à réviser le système des salaires dans le domaine public dans le sens de la réduction des inégalités, et à mettre en œuvre une politique fiscale équitable en réduisant la pression fiscale sur les salariés et les disparités fiscales via la baisse de l’IGR.
Quant aux prélèvements sur les salaires des grévistes, Abdelhamid Fatihi a affirmé que cela n’empêchera pas les fonctionnaires de faire grève. « Notre position est claire à ce sujet : ces prélèvements sont anticonstitutionnels étant donné que la loi organique réglementant ce droit n’a pas encore vu le jour. Pourtant, nous croyons que cela ne dissuadera pas les fonctionnaires qui ont sacrifié leur liberté voire leur vie dans le passé, de prendre part à la protestation de ce jeudi », a-t-il souligné.
Il convient de rappeler que la FDT a pris part aux côtés des autres centrales syndicales (CDT, UMT et UGTM) à la fin du mois dernier à la marche de protestation contre la politique antisociale du gouvernement, afin de contester les mesures prises par celui-ci dans plusieurs secteurs et faire entendre les revendications de la classe ouvrière.
Mourad Tabet