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L’argentier du Royaume a rappelé la forte pression enregistrée sur les avoirs extérieurs et son impact sur les liquidités. Cette situation a poussé «le gouvernement, qui compte poursuivre sa stratégie de soutien de la croissance, à considérer qu’il était très important de diversifier les différentes sources de financement du Trésor», et ce pour permettre de mobiliser de nouveaux moyens afin de pouvoir financer les investissements de l’Etat et éviter qu’il y ait des répercussions sur le marché intérieur». Des répercutions que certains économistes affirment avoir constatées depuis le début de l’année et qu’ils imputent au fréquent recours au marché des adjudications. Le ministre lui-même l’a reconnu en rappelant que l’essentiel du financement des besoins du Trésor, à hauteur de plus de 95%, s’est fait sur le marché intérieur. Ce qui a contraint les autorités financières à faire un arbitrage entre deux pistes. Soit la continuation à avoir recours uniquement au marché intérieur, et par la suite, mettre la pression sur les taux d’intérêt intérieurs et donc provoquer un risque d’éviction de l’investissement privé et impacter négativement la croissance économique ou bien aller vers la diversification des sources de financement.
Dans ce sens, l’argentier du Royaume a énuméré les «avantages et les atouts» que présente le recours au marché extérieur. Parmi lesquels il a cité notamment le fait qu’ils vont «permettre de reconstituer notre stock de devises» étant donné que l’Exécutif s’est fixé comme objectif de rester à 4 mois d’importations de biens et services.
D’autre part, ce recours sera à même «de provoquer de la création monétaire », ce qui permettra, selon lui, d’avoir une meilleure détente sur les taux d’intérêt et par conséquent limiter, réduire et éviter une éviction sur le secteur privé.
Un autre avantage de ce recours réside dans le fait que la dette extérieure ne représente que 12% du PIB, «donc la part en pourcentage du PIB reste très limitée et c’est ce qui fait que nous avons de la marge », a-t-il dit.
L’autre constat qui a poussé vers ce choix réside dans le fait que «le besoin de remboursement est plus faible au niveau de la dette extérieure qu’au niveau de la dette intérieure», a expliqué le ministre en ajoutant que «la durée de vie de la dette intérieure se situe autour de 5 années et demie et sur la dette extérieure à 7 années et demie en moyenne».
En outre, le coût moyen de la dette intérieure est situé autour de 4,5% tandis qu’au niveau de la dette extérieure le coût reste autour de 3,3%.
Concernant le niveau global de la dette extérieure y compris celle des établissements publics, le ministre a précisé que «nous sommes autour de 23,6% à un niveau beaucoup plus faible que celui de certains pays comparables, notamment, l’Egypte qui est autour de 60% et le Liban qui tourne autour de 80%», ajoutant qu’en termes de respect des normes internationales, on est loin du seuil fixé par la Banque mondiale qui est situé entre 40 et 50%.