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Coup d’envoi à Tendrara de la 5ème édition du Festival des nomades
L’agenda des festivals ne cesse de s’enrichir et tout le monde y trouve son compte. Et si le plus ancien des festivals, à savoir celui des arts populaires de Marrakech continue à piétiner, il n’en est pas de même pour d’autres, beaucoup plus récents qui ont énormément gagné en renommée non seulement au Maroc mais dans le monde entier. Il en est ainsi du Festival d’Essaouira, de celui des musiques sacrées de Fès et de Mawazine. L’ancien Mogador, on s’en souvient, vivait dans une léthargie qui durait depuis des décennies. Plus aujourd’hui, car le Festival des Gnaouas a propulsé cette ville d’une façon extraordinaire et en a fait un lieu de rencontre international; mieux, il a même poussé des étrangers à venir s’installer dans cette ville. Dans le sillage du festival, plusieurs activités ont connu une renaissance évidente. Il y a d’abord l’infrastructure qui a été renforcée, l’artisanat qui a redonné de la voix, l’hôtellerie qui a connu l’arrivée de nouvelles enseignes et l’ouverture de nouvelles unités sans oublier les petits commerces, les échoppes, les galeries d’art, etc.
Ce qui est valable pour Essaouira, l’est aussi pour la ville de Fès qui peinait à démarrer son tourisme avant l’arrivée du Festival des musiques sacrées. D’un genre tout à fait particulier, ce festival draine un autre genre de touristes ; des touristes en quête de ressourcement et d’évasion du stress et du brouhaha des villes occidentales. Le cadre aidant, puisque Fès est avant tout la capitale spirituelle du Royaume, un festival axé sur la spiritualité ne pouvait qu’être le mieux indiqué. Cette spiritualité vient des quatre coins du globe comme pour créer une rupture avec la mondialisation sauvage qui ne laisse aucune place à la méditation et à la concentration intellectuelle. D’Asie, d’Afrique, d’Amérique, les musiciens qui viennent à Fès sont tous porteurs d’un message de paix et de coexistence. La musique est accompagnée de rencontres, de conférences et de débats consacrés à la pensée, à l’esprit, bref à l’homme dans ce qui a de plus humain.
A Rabat, Mawazine n’en finit pas de ratisser large. Les organisateurs ont voulu, depuis son lancement, en faire, l’un des plus grands rendez-vous musicaux au monde. Et ils ont réussi de fort belle manière, car lorsqu’on constate le nombre de vedettes de dimension internationale qui y défilent, on se rend compte qu’il en train de dépasser de loin les plus grands festivals internationaux.
Il n’est pas évident du tout de faire venir des noms comme Stevie Wonder, Santana, Sting, Archi Shepp et Elton John. Non seulement ces artistes coûtent très cher, mais en plus il faut beaucoup d’arguments pour les convaincre de faire le déplacement, ceci même si leurs agendas souvent très remplis le leur permettent.
Ceci est également valable pour les vedettes arabes comme Warda que le festival avait accueillie l’année dernière ou encore Khaled. Si toutes ces vedettes internationales acceptent de venir participer, cela veut tout simplement dire que les organisateurs ont réussi à relever le défi et que le Maroc jouit d’une très bonne réputation sur la scène mondiale.
A côté de ces trois festivals très connus aujourd’hui, d’autres gagnent en expérience et en maturité comme c’est le cas du festival d’Agadir, de celui de Benguérir et d’autres, moins importants, mais très prometteurs, à l’instar du festival Allegria de Chaouen.
Cette dynamique ne peut qu’être bénéfique pour la promotion touristique et le développement économique des villes où ces festivals sont organisés. Et si le festival de Mawazine draine des spectateurs de tout le Maroc, ceux d’Essaouira et de Fès attirent un nombre de touristes de plus en plus grand à telle enseigne qu’il commence à faire partie de packages proposés par les agences de voyages. Ces rendez-vous artistiques créent en effet, une dynamique économique et touristique salutaire du fait qu’ils permettent aux hôtels de réaliser de bon taux de remplissage, aux commerçants, de réaliser de bons chiffres d’affaires et au pays, de rayonner davantage et de figurer en tant que pays de rencontres, d’échanges et de brassage culturel.