-
Maroc : Le déficit commercial augmente de 7,3% en 2024
-
La grande désillusion se confirme sur le front de l’emploi
-
Cybersécurité : Crédit Agricole du Maroc renforce son engagement en faveur des bonnes pratiques
-
Barid Al-Maghrib consolide son rôle de leader de la confiance numérique au Maroc
-
Hausse de 47% du trafic maritime de marchandises entre Castellón et les ports marocains en 2024
Réalisée entre 2014 et 2015, dans le cadre du projet “Jeunes au travail” exécuté par le Bureau international du travail (BIT) en partenariat avec le ministère de l’Emploi et des Affaires sociales et avec l’appui financier d’Affaires mondiales Canada, cette étude relève que les entrepreneuses marocaines “sont essentiellement concentrées sur Rabat et Casablanca, avec un chiffre d’affaires qui reste généralement inférieur à 20 millions de dirhams (MDH), voire à 5 MDH pour une large proportion d’entre elles”.
Selon l’étude, rapporte la MAP, “les femmes marocaines semblent s’impliquer dans l’activité entrepreneuriale à un stade plus précoce de leur vie par rapport aux autres femmes entrepreneuses de la région MENA. Elles ont, pour la plupart d’entre elles, moins de 40 ans”.
Leur niveau d’éducation varie entre le secondaire et le supérieur en milieu urbain, alors qu’en milieu rural, elles ont un niveau d’instruction inférieur ou sont non scolarisées, relève encore le rapport.
Cette évaluation indique également que les secteurs d’activités dans lesquels ces femmes investissent, en milieu urbain, sont notamment le commerce et les services, et l’agriculture, en milieu rural, notant que leurs entreprises sont majoritairement de très petites entreprises (TPE).
Le rapport repose sur l’évaluation de six conditions-cadres du développement de l’entrepreneuriat féminin au Maroc, à savoir “un système juridique et règlementaire sensible à la dimension de genre qui contribue à l’autonomisation économique des femmes”, “un leadership politique en vigueur et une coordination pour la promotion du DEF”, “un accès aux services financiers sensibles à la dimension genre”, “un accès aux services d’appui au développement des entreprises sensibles à la dimension genre”, “un accès aux marchés et à la technologie” et “une représentation des femmes entrepreneuses et leur participation au dialogue politique”.
Visant à mettre à la disposition des différents acteurs du pays des recommandations pour le développement d’un cadre national stratégique et intégré favorable à la promotion de l’entrepreneuriat féminin, l’étude conclut ainsi que “les entreprises dirigées par les femmes bénéficient, certes de toute l’offre générique des mesures incitatives instituées au profit de la TPME, et aussi d’un nombre d’initiatives ciblant le développement de leurs entreprises et leur accomplissement personnel en tant que femmes entrepreneures, mais ces aides restent insuffisantes par rapport à la demande potentielle en la matière”.
Elle a aussi permis de placer sous la lumière une recommandation transversale phare, à savoir la nécessité d’élever le DEF au rang d’une politique nationale prioritaire intégrée et intégrant les principes d’égalité entre les femmes et les hommes et de parité à part
entière.