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En effet, selon les derniers chiffres du ministère espagnol de l’Economie, les exportations espagnoles vers le Maroc ont totalisé 432,4 millions d’euros en janvier dernier, enregistrant ainsi une hausse de 24,6% en comparaison avec la même période de 2012.
Cette tendance haussière se poursuit, il faut bien le dire, depuis l’exercice précédent. Il y a lieu de rappeler dans ce sens que les exportations du voisin ibérique vers le Royaume avaient totalisé plus de 5,3 milliards d’euros l’année dernière, enregistrant ainsi une hausse de 28,7% en comparaison avec 2011.
Au cours de l’année 2012, les exportations de plus de 18.839 PME espagnoles vers le Maroc ont augmenté de 28,7% en s’établissant à 5.295.000 euros, enregistrant ainsi un excédent commercial record de 2,35 millions d’euros. Et ce, sans compter les exportations illégales en provenance des enclaves occupées de Sebta et Mellilia.
Cette évolution survient au moment opportun pour les responsables espagnols qui se félicitent du fait que le Maroc, «un marché émergent à fort potentiel», se maintient comme la première destination des exportations espagnoles vers l’Afrique, comme le précise bien le ministère de l’Economie espagnole dans un communiqué sur le bilan commercial de l’Espagne du premier mois de l’année en cours. Ledit ministère fait savoir, dans ce sens, que le marché marocain a reçu 2,4% du total des exportations espagnoles.
Si les exportations espagnoles ont généralement augmenté, avec le Maroc elles se sont envolées. Ce qui a fait que le Royaume est devenu le deuxième partenaire commercial de l’Espagne en dehors de l’UE, dépassé seulement par les Etats-Unis.
Cette envolée des exportations espagnoles s’explique par le besoin urgent d’ouvrir de nouveaux marchés, surtout après la chute de la consommation intérieure chez notre voisin du Nord.
Par ailleurs, si cette hausse est indéniablement bénéfique pour une Espagne fortement impactée par la crise mondiale, est ce que c’est le cas pour notre pays dont la balance commerciale est fortement déficitaire ? Une question qui doit se poser respectivement au ministre de l’Economie et des Finances, Nizar Baraka, qui a déclaré il y a quelques semaines que «le Maroc peut aider l’Espagne à sortir de la crise», ainsi qu’au président de la Chambre des représentants Karim Ghellab, qui a insisté sur le fait que «le Maroc peut être une solution pour améliorer la compétitivité de l’économie espagnole ».
Sur ce point, il y a lieu aussi de s’interroger sur les véritables raisons de cette nouvelle orientation stratégique privilégiant le voisin ibérique en dépit des intérêts de notre premier partenaire historique à savoir la France. Est- ce qu’il s’agit d’un choix stratégique responsable ?
Si c’est le cas, il faut bien dire que cette situation profitable aux espagnols, risque de ne pas plaire à la France qui, cependant, reste le premier investisseur étranger au Royaume. Sur ce plan, elle devance triplement l’Espagne en termes d’IDE, en s’accaparant presque la moitié (49%) de la capitalisation des entreprises étrangères, alors que les IDE espagnols ne représente que 17%.