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Invité par Amir Al Mouminine, S.M le Roi Mohammed VI, le souverain pontife doit notamment rencontrer des migrants et prononcer un discours sur le dialogue interreligieux.
«Nous sommes en tant que chrétiens, catholiques, très reconnaissants de jouir d'une liberté de culte pleine mais nous serions contents si le peuple marocain pouvait jouir de toutes les libertés dont la liberté de conscience», a déclaré l'évêque de Rabat, Mgr Cristobal Lopez Romero, lors d'un point de presse à Casablanca dédié à ce déplacement.
Cette question «dépend des conversations entre le Royaume et le Vatican, mais cela dépend aussi de l'ouverture de la société marocaine», a-t-il souligné.
«Ma plus grande préoccupation (...), c'est le respect des droits des migrants: nous perdons parfois espoir et j'espère que la visite du pape apportera du progrès sur cette question», a pour sa part insisté l'évêque de Tanger, Santiago Angelo Martinez.
«Ça concerne tout le monde, y compris le Maroc: les migrants n'ont de défense juridique de leurs droits» alors que «ce sont des personnes, pas des animaux», a-t-il souligné avec force.
«Les refoulements de l'été dernier se sont faits avec beaucoup de violences, dans les cités, dans les forêts et ce n'est pas tolérable», a-t-il dit, faisant référence à la politique dite de «réinstallation» des autorités marocaines qui déplacent régulièrement les migrants vers le sud du pays pour les éloigner du rivage méditerranéen.
La communauté chrétienne du Maroc est estimée entre 30.000 et 35.000 fidèles, dont plus de la moitié ont quitté le sud du Sahara pour le Maroc afin d'y travailler, étudier ou de tenter de gagner le continent européen, selon des données publiées mardi.
Au terme de la Constitution marocaine, l'«islam est la religion de l'Etat, qui garantit à tous le libre exercice des cultes». Les minorités religieuses du pays --chrétiens, juifs, bahaïs et chiites-- représentent moins de 1% de la population, majoritairement musulmane sunnite de rite malékite.
L'évêque de Rabat a rappelé mardi que la Constitution du Maroc évoque son «affluent hébraïque» mais ne mentionne pas les chrétiens, «présents dès le 1er siècle».
«Je voudrais que (...) nous, les chrétiens, puissions devenir Marocains sans changer notre religion: nous voudrions renouer avec cette tradition», a-t-il dit.
En conclusion, l'évêque de Rabat a invité «tout le peuple marocain» à la visite papale, «occasion unique» de montrer «que nous valorisons plus ce qui nous unit que ce qui nous divise».
L’Eglise catholique au Maroc
L'Eglise du Maroc comporte deux archidiocèses qui ne sont pas soumises à une juridiction nationale au sein d'une église nationale mais sont soumises à la juridiction universelle du pape, évêque de Rome, au sein de l'« Eglise universelle ».
Les deux archidiocèses, dont les sièges sont à Tanger et à Rabat, rassemblent toutes les paroisses du Maroc.
En étroite communion avec le Saint-Siège, les évêques des diocèses au Maroc sont membres de la Conférence épiscopale régionale d'Afrique du Nord, qui réunit les épiscopats du Maroc, de l'Algérie, de la Tunisie et de la Libye.
Sur les traces de Jean-Paul II
Le pape Jean-Paul II s’y était, en effet, rendu en août 1985 sur invitation de Feu S.M Hassan II. La rencontre avec près de 80.000 jeunes Marocains au stade Mohammed V de Casablanca avait été l’un des moments forts de ce voyage apostolique.