-
Nos vœux
-
L’heure du retour au pays des réfugiés syriens aura-t-elle sonné ?
-
Benkirane pérore sur les incendies et la «colère divine»
-
Comment le Maroc redéfinit les standards du tourisme
-
Célébration du Nouvel An amazigh : Un événement majeur reflétant la Haute sollicitude Royale envers la culture et le patrimoine amazighs
De notre côté, nous souhaitons pour la Syrie un retour au calme dans le respect de sa souveraineté, de son intégrité territoriale et de sa transition démocratique.
Il conviendrait, au vu des développements qui se suivent en ce moment, de souligner les remarques suivantes :
- Avec la chute d’Al Assad fils, c’est l’option consistant à s’opposer à toute réforme en misant à tort sur son efficacité qui est tombée. Les développements successifs n’ont eu de cesse de démontrer depuis le déclenchement des événements internes en 2011 que le fait de chercher à miser sur d’autres facteurs que le peuple et la nation mène assurément à l’échec.
- A l’Union Socialiste des Forces Populaires, alors que l’on est à presque vingt-cinq ans de l’arrivée au pouvoir d’Al Assad fils, nous notons que ledit régime est passé à côté de l’occasion d’une réforme politique et souveraine après avoir laissé entrevoir une nouvelle page durant les premiers mois de son investiture ratant par là même l’opportunité d’une réforme synonyme de stabilité.
- Avec la chute d’Al Assad, il s’est avéré que si cette chute a été aussi rapide, c’est parce que les piliers de sa survie reposaient essentiellement sur des appuis étrangers à telle enseigne que le régime se trouvait pensionnaire de ce qu’il conviendrait d’appeler « Service de réanimation géopolitique » tributaire donc des soins sanitaires administrés par des forces étrangères ; Iran et Russie en tête. C’est ainsi que dès que les centres d’intérêt de ces pays ont changé, la position du régime syrien en a pâti au niveau du Moyen-Orient, son utilité n’étant plus de mise pour ses alliés.
- Avec la chute d’Al Assad, nous assistons à une dislocation de « l’axe de résistance » (les Houthis, le Hezbollah et les factions irakiennes en l’occurrence), qui s’est transformé en un chapelet chiite entre les mains des mollahs, et ce à l’heure de changements fondamentaux traçant de nouveaux aspects au Moyen-Orient et qui, sous la domination iranienne, ne laissent qu’une trop petite marge de manœuvre aux peuples.
- Dans la foulée de cet échec, c’est toute une doctrine géostratégique mise en place par l’Iran, avec « la résistance » comme slogan, qui est tombée à l’eau. Cette doctrine visait au fait l’affaiblissement des Etats-Nations en Irak, en Syrie, au Yémen et au Liban tout en écartant l’option nationaliste à Gaza, le but étant pour l’Iran de s’entourer de « monticules » sécuritaires et militaires pour sa propre protection.
La réponse logique, qui s'impose à l'œil nu, est que la question centrale a reculé dans l'ordre des priorités, passant derrière le Liban, la Syrie, et peut-être même l'Irak. Elle semble aujourd'hui plus éloignée encore de son importance d’avant le 7 octobre. Ce constat met en lumière un agenda politique iranien désormais plus clair et manifeste.
Une telle réalité appelle une approche différente, plus rationnelle et mesurée, une approche à même de mobiliser l'opinion publique internationale éprise de paix, de justice et de liberté. C'est la vision défendue par l'Union socialiste des forces populaires, qui a toujours pris parti, sans calculs, pour la cause palestinienne, la considérant comme une question nationale inscrite dans la conscience collective de la nation.
Certes, les voix qui avaient rapidement accusé de trahison ceux qui privilégiaient une réflexion rationnelle et réaliste, fondée sur les rapports de force et une véritable inquiétude pour cette cause centrale, pourraient réapparaître. Ces voix pourraient revenir à des réactions impulsives et à un romantisme révolutionnaire exacerbé.
Mais les esprits éclairés ne manqueront pas de noter qu’Iraniens, Russes, ainsi que d’autres grandes puissances, à l’Est comme à l’Ouest, démontrent qu’ils agissent avec un pragmatisme centré sur leurs propres intérêts. Pendant ce temps, ils encouragent chez d’autres des réponses émotionnelles, précipitées et brouillonnes.
Tout cela souligne, une fois encore, la nécessité de s'engager dans une logique rationnelle, visant à remettre la cause exclusivement entre les mains de ses véritables propriétaires : les Palestiniens eux-mêmes. Il s'agit de soutenir leur résilience et la justesse de leur cause, loin des manœuvres égoïstes et intimidantes. Il est essentiel de renforcer les options diplomatiques raisonnables et de créer les conditions de réussite pour les forces œuvrant en faveur de la paix, afin de parvenir à une solution basée sur deux Etats dans les frontières de 1967. Car la cause palestinienne demeure, incontestablement, la plus importante dans cette région.