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Avec la visite mercredi au préside occupé de Mellilia de l'ex-président du gouvernement espagnol, José Maria Aznar, les faucons du Parti Populaire annoncent clairement la couleur. Aller contre le courant réconciliateur des derniers développements politiques entre les deux pays voisins. L'objectif étant d'attiser les tensions. Pour bien jouer sur la fibre des habitants de Mellilia, Aznar qui a toujours cette envie maladive d'occuper la Une des quotidiens espagnols, s'est baladé au centre-ville et s'est même rendu, en provocateur, au faux-poste frontalier de Bni Nsar, où de l'autre côté des acteurs associatifs marocains ont mis fin à leur protestation, ouvrant la voie, après une semaine de blocage, aux véhicules chargés de produits alimentaires frais (légumes, fruits et poissons). Quoi qu'on dise, les marchés de Mellilia souffraient sensiblement de manques de ces produits. La décision du comité de coordination de la société civile du Nord du Maroc entend ainsi couper court à ces mauvaises intentions émanant d'un faucon connu pour ses ressentiments contre tout ce qui est marocain, mais aussi pour laisser le terrain libre aux négociations qui seront entamées dès la visite lundi prochain à Rabat du ministre espagnol de l'Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba pour des entretiens avec son homologie marocain Taieb Cherkaoui. L'agenda d'Aznar et du PP est autre, leurs plans mettent toujours le Maroc dans le collimateur. Il n'arrive pas à se défaire du cauchemar d'un 11 mars 2004. Il persiste que Rabat a offert une victoire-surprise aux socialistes. Et il ne cesse de jouer toutes les cartes visant à prendre sa revanche.
Les socialistes au pouvoir avaient montré une disposition à résoudre cette crise depuis son début après l'audience Juan Carlos/José Luiz Zapatero. " Sa présence à Mellilia n'aide aucunement et il en est conscient, à cause de la tension qui prévaut au niveau des frontières avec le Maroc ", a indiqué le deuxième homme du parti socialiste et ministre des infrastructures dans le gouvernement de Zapatero.
Certes, un communiqué officiel indique que les entretiens des deux ministres porteront sur des questions d'intérêt commun relevant de leurs compétences, relatives à la coopération sécuritaire, la lutte contre la migration illégale, le trafic des drogues, le crime organisé ainsi que le terrorisme, mais, les observateurs soulignent que la situation prévalant au niveau du poste frontalier de Bni Nsar ces dernières semaines sera une question prioritaire notamment les agressions commises par la police espagnole contre des citoyens marocains. Ce n'est pas un fait anodin, sinon comment expliquer la présence sur place de plus d'une vingtaine de chaînes espagnoles, françaises et américaines et des correspondants de bon nombre de quotidiens marocains et espagnols.