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Selon un élève du lycée Mohammed V, « ça fait 6 mois que des travaux de réfection à l'internat se prolongent d'une manière lente, de telle sorte que les élèves de première année restent sans internat, alors qu'ils en ont grand besoin vu les exigences de ces études d'excellence ».
A en croire ces élèves, l’administration a bien proposé une solution alternative, en les logeant au lycée Khawarizmi. Mais cette issue «n'en est pas vraiment une : un logement dans un autre lycée distant de plus de 2 km avec un personnel administratif qui nous humilie à longueur de journée et des conditions d’'hygiène défaillantes (toilettes impénétrables, absence de douches, rats qui pullulent...) ».
Ces élèves demandent aux responsables de l'Académie régionale de « se pencher sur leur cas », et « de trouver les solutions adéquates pour un accueil et un séjour plus confortables dans cet établissement ».
Pour l’administration du lycée Mohammed V, ce problème ne concerne que 60 élèves de 1ère année sur 180 enregistrés sur la liste d’attente et qui n’ont effectué leurs inscriptions que tardivement. Evoquant la question des travaux, un responsable du lycée a précisé que «ces travaux ont débuté en août dernier et ils sont censés être achevés en août 2010, selon le cahier des charges signé avec le maître d’ouvrage. Jusqu’à ce jour, seuls deux pavillons ont été terminés ; pour le reste, il faut attendre encore ». Ce même responsable a ajouté que « ces élèves sont au courant de ce retard depuis le début ».Par ailleurs, une majorité d’entre eux résident à Casablanca, et même ceux à proximité du lycée Khawarizmi. Pourquoi se révoltent-ils maintenant ?
Du côte du lycée de Khawarizmi, les questions de mauvais traitement et de manque d’hygiène sont des accusations non fondées ». Un responsable du lycée a rappelé qu’« il y a un accord entre notre lycée, l’Académie régionale de Casablanca, la délégation d’El Fida et le lycée Mohammed V consistant à offrir des chambres aux élèves de cette dernière. Il s’agit de chambres individuelles équipées que notre lycée a mises à la disposition des intéressés.
Certes, il y avait un problème au niveau des nombres de casiers disponibles, mais il a été rapidement résolu ». Il a, par ailleurs, affirmé que «s’il y a quelqu’un qui doit se plaindre, c’est à nous de le faire, car ces élèves sont très exigeants et demandent des conditions de logement qu’on ne peut pas satisfaire.
On a aussi nos propres élèves dont on doit nous occuper. Ces élèves se croient au-dessus des lois. Ils ne respectent pas le règlement intérieur de notre lycée et vivent dans le désordre et le dérèglement. D’ailleurs, une commission des internats a constaté ces faits sur place ». Ce responsable a conclu que «s’il y a un problème, c’est du côté du lycée Mohammed V qu’il faut le solutionner. Nous, on fait ce qu’on peut avec les moyens dont nous disposons ».
Il faut noter que les lycées Mohammed V et Khawarizmi sont parmi les plus réputés au Maroc en matière de qualité de formation des étudiants. Ils sont très prisés par l’ensemble des étudiants en CPGEI. Le lycée Mohammed V compte, à lui seul, 5 classes composées chacune d’une trentaine d’élèves inscrits en première année (Math Sup). Il dispose d’une classe d’excellence, appelée MP étoile qui rassemble les 28 meilleurs élèves de la région. C’est l’élite des classes préparatoires. Le programme dédié à ces génies est plus soutenu. Ils sont formés pour les prestigieuses écoles françaises.
En général, seuls des bacheliers qui ont réussi avec la mention «très bien» ou « bien» sont admis à passer un concours d’accès à ces écoles de renom. Mais la grande majorité de ces étudiants intègrent les écoles d’ingénieurs marocaines après un concours national commun. Seule une minorité rate l’examen d’entrée. A présent, l’INPT, l’Ecole Mohammedia d’ingénieurs (EMI), l’École Hassania des Travaux Publics (EHTP) et l’Ecole des mines absorbent jusqu’aux deux tiers des lauréats des classes préparatoires.
La bonne réputation de ces deux lycées risque d’être ternie si l’on ne reconsidère pas l’encadrement et l’amélioration des conditions des professeurs et des étudiants. Le gouvernement devrait déployer plus de moyens matériels pour une formation de qualité.