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Les droits de douane sur l'importation du blé tendre montent au firmament

Le prix référentiel passera à 360 DH le quintal, au lieu de 255 DH

Samedi 5 Mai 2018

Dans la perspective d’éviter que les importations de blé tendre ne perturbent la commercialisation de la récolte nationale, les autorités publiques ont décidé de relever les droits de douane sur la production étrangère de cet aliment.
Ainsi que l’a relevé le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, le Conseil de gouvernement a adopté le projet de décret n°2.18.346 visant à augmenter desdits droits.
Selon le ministre, qui s’exprimait à l'issue de la réunion hebdomadaire du Conseil, ceux-ci ont été fixés à 135% au lieu des 30%, actuellement en vigueur.
A noter que la décision de modifier la quotité du droit d'importation applicable au blé tendre et ses dérivés entrera en vigueur à partir de la date de publication de ce décret au Bulletin officiel. Elle devrait être appliquée jusqu'au 31 octobre 2018.
Soulignons que cette mesure, présentée par le ministre de l'Economie et des Finances, vise également à fixer les quantités de blé importées en déterminant le prix référentiel du blé tendre à l'importation à 360 dirhams au lieu de 255 dirhams le quintal, a ajouté Mustapha El Khalfi.
Le gouvernement ne s’en cache pas : ce projet permettra de faciliter la commercialisation du produit local, d'assurer l'approvisionnement du marché national en blé tendre, tout en garantissant le revenu des agriculteurs.
La mesure visant à protéger la production nationale de blé tendre n’est pas nouvelle. L’actuel gouvernement de Saâd Eddine El Othmani avait déjà pris l’année dernière l’initiative de faire passer les droits de douane du blé de 30 à 135%.
Pour justifier sa décision, l’équipe gouvernementale d’alors avait mis en avant sa volonté de garantir aux agriculteurs marocains de meilleurs revenus. Outre l’augmentation des droits de douane, l’Exécutif avait aussi pris d’autres mesures afin de permettre aux agriculteurs de tirer le meilleur profit de la récolte de blé qui s’annonçait record.
Elles portaient pour l’essentiel sur le prix de référence fixé à 280 DH/ql; une subvention forfaitaire de 10 DH/ql au profit des quantités de blé tendre de production nationale acquises durant la période allant du 15 mai au 15 octobre 2017; une prime de magasinage de 2.00 DH/ql par quinzaine pour la quantité globale du blé tendre collecté du 15 mai au 15 octobre 2017 octroyée aux organismes stockeurs ainsi que la reconduction du système d’appels d’offres pour l’approvisionnement des minoteries industrielles en blé tendre destiné à la fabrication des farines subventionnées.
A l’instar des précédentes mesures, il est bon de rappeler que l’initiative d’aujourd’hui est encouragée par les conditions climatiques favorables qui continuent de profiter au bon déroulement de la campagne agricole 2017/2018 et donc à l’amélioration de la production céréalière locale.
A ce propos, soulignons qu’à la mi-avril 2018, les données statistiques recueillies font état d’un stock actuel du blé tendre chiffré à 16 millions de quintaux. Ce qui équivaut à quatre mois des besoins des minoteries industrielles locales.
Il est important de rappeler qu’en dépit d’une amélioration de sa production en blé, le Maroc reste un important importateur de ce produit.
Par ailleurs et d’après la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Economie et des Finances, les dernières images satellitaires, issues du dernier bulletin du suivi de la campagne agricole du Centre Royal de télédétection spatiale, ont fait état d’une amélioration très significative de l’état végétatif à fin mars 2018 par rapport aux trois derniers mois.
« Cette évolution se caractérise, notamment, par une situation favorable dans la majorité des régions du Royaume avec un profil supérieur à une année moyenne », expliquait-elle dans sa note de conjoncture du mois d’avril dernier.
La même source indiquait que « sur une surface de sol travaillée de 4,93 millions d’hectares, la superficie emblavée pour les cultures d’automne s’est située, au milieu du mois de janvier 2018, à 4,68 millions d’hectares (dont 10% en irrigué), dominée par les céréales à hauteur de 88%, suivie des fourrages (8%) et des légumineuses (4%) ».

Alain Bouithy

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