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Selon les premiers éléments de l'enquête, le suspect, qui poursuit des études en ingénierie, attache un grand intérêt aux procédés servant à la préparation et la fabrication d’explosifs, en vue de commettre un attentat-suicide contre l'un des sites sensibles du Royaume, indique un communiqué du ministère de l’Intérieur soulignant que cette arrestation s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les menaces terroristes.
Les orientations extrémistes du mis en cause ont été confirmées par la perquisition effectuée dans son lieu de résidence et ayant permis de saisir un document contenant la recette d'un mélange chimique servant à la confection d’un produit explosif, en plus de fils électriques et d’un voltamètre et des bouteilles contenant des produits suspects qui seront soumis à l’expertise des services compétents, ajoute le communiqué en précisant que le mis en cause sera déféré à la justice à la fin de l'enquête menée sous la supervision du parquet compétent.
Quelques jours auparavant, le directeur du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), Abdelhak El Khayam, avait affirmé que la vigilance des services de sécurité marocains avait permis de déjouer tous les plans du groupe dit "Etat islamique" visant le Maroc.
Le prétendu "Etat du Califat" tente maintenant de cibler le Maroc à travers des cellules dormantes, composées de membres imprégnés de l'idéologie jihadiste, a indiqué M. El Khayam dans un entretien accordé à un quotidien de la place, ajoutant que ces tentatives ont échoué grâce à la vigilance des services de sécurité marocains. Laquelle pouss ces cellules à changer constamment de stratégies et de tactiques et à recourir à l’envoi d’éléments jihadistes de nationalités étrangères qui ne sont pas connus des services sécuritaires, a-t-il souligné en affirmant que "cette tactique a été contrée avec fermeté et nous avons réussi à démanteler toutes ces cellules qui projetaient de commettre des actes de sabotage par le biais d'individus venus de l’étranger".
Il a précisé, en substance, que Daech a dernièrement commencé à suivre une nouvelle tactique "en procédant au recrutement et au lavage de cerveau de filles mineures sur Internet", a-t-il affirmé, citant l'exemple de la cellule composée de jeunes filles démantelée récemment dans plusieurs villes du Royaume.
La stratégie adoptée par le Maroc pour contrer les desseins terroristes est une stratégie intégrée basée sur les Hautes orientations Royales prônant une approche globale et intégrée réunissant les aspects sécuritaire, social et économique, a fait savoir le directeur du BCIJ.
Evoquant la cellule composée de jeunes filles démantelée dernièrement, M. El Khayam a indiqué que "ce qui surprend le plus, c’est que ces filles n’ont, à aucun moment, exprimé de regret. Elles étaient convaincues de leur action malgré leur ignorance des préceptes de tolérance de l’Islam".
Le Bureau central des investigations judiciaires avait réussi à déjouer, le 3 octobre courant, un plan visant à intégrer des éléments féminins au Maroc au réseau terroriste de l'organisation ''Daech''. Une cellule terroriste composée de 10 femmes liées à cette organisation et qui s’activaient dans les villes de Kénitra, Tan Tan, Sidi Slimane, Salé, Tanger, Oulad Teima, Zagora et Sidi Taibi (environs de Kénitra), avait été démantelée.
Par ailleurs, deux Marocains de 31 et 35 ans, imams d'une mosquée de l'île espagnole d'Ibiza (Baléares), ont été arrêtés mardi, soupçonnés d'avoir fait l'apologie du groupe Etat islamique et incité au jihad, selon la Garde civile espagnole.
"Ils ont exprimé publiquement et de façon répétée sur les réseaux sociaux leur soutien au groupe terroriste Daech (acronyme arabe de l'EI), à ses méthodes et à son idéologie salafiste-jihadiste", écrit la Garde civile dans un communiqué.
Les deux hommes, arrêtés dans la ville touristique de Sant Antoni de Portmany, étaient "imams dans une mosquée, une position privilégiée pour exercer leur influence sur les membres de la communauté musulmane de l'île", affirme la Garde civile.
Les enquêteurs ont jugé particulièrement grave qu'ils aient eu de l'influence sur des mineurs auxquels ils donnaient des cours au sein de la mosquée. Selon le communiqué, ils incitaient à la haine envers les prétendus "ennemis de l'islam".
Depuis 2015, les forces de sécurité ont arrêté en Espagne 156 personnes qu'elles présentent comme de présumés "jihadistes". Ce pays a jusqu'à présent été épargné par des attentats meurtriers revendiqués par l'EI, contrairement à la France voisine.
Et dans la même veine, un expert espagnol spécialisé dans les affaires du terrorisme international, le professeur Alfonso Becker, a mis en garde dans une étude publiée récemment contre l’arrivée de terroristes jihadistes dans les présides occupés de Sebta et Mellilia. Ces derniers seraient en relation avec le groupe radical Takfir Wal Hijra, selon le journal espagnol El Telegrama.
Selon la même source, la caractéristique la plus importante des adeptes de ce groupe terroriste est qu’ils font semblant de ne pas suivre les préceptes de l’islam, c’est-à-dire qu’ils ne font pas la prière, qu’ils mangent du porc, boivent du vin ou consomment de la drogue et portent des vêtements occidentaux. Tout cela afin de passer inaperçus en attendant le moment propice pour commettre leurs forfaits.
Par ailleurs, un rapport espagnol a mis en garde contre le retour massif des jihadistes vers l’Europe surtout après les défaites répétitives de l’«Etat islamique» en Irak et en Syrie, selon le site web espagnol « Hoy » hier mardi.
"Pour ceux qui reviennent des zones de crise au Moyen-Orient, le territoire espagnol peut devenir (et deviendra) une bonne alternative pour atteindre leur pays de résidence au-delà des Pyrénées", a souligné le rapport publié lundi.
Ce rapport a, par ailleurs, écarté que Sebta et Mellilia soient l’entrée principale en Espagne des jihadistes qui retournent des zones de crise. Ils choisiront sans doute d’autres ports où la pression policière est moins forte comme Alicante, Almeria et Valence.