-
SM le Roi félicite M. Mark Rutte suite à sa nomination au poste de Secrétaire général de l’OTAN
-
Décision de la CJUE L’UE et les pays membres expriment leur attachement indéfectible au partenariat stratégique avec le Maroc
-
La politique de l'eau au Maroc: Défis et choix
-
Filomena Mascarenhas Tipote : Le Maroc a soutenu la Guinée-Bissau dès le début de sa lutte pour l’indépendance
-
Réunion annuelle du GERM : Focus sur l'Initiative Royale Atlantique et son rôle dans la promotion de l'intégration africaine
Comme à l’accoutumée, les armes et le matériel qui ont été saisis lors de cette opération policière ont été présentés au début de cette conférence, aux journalistes par les experts du BCIJ qui ont donné des explications sur la nature de cet arsenal.
Ainsi, les forces de sécurité ont saisi chez les membres de cette cellule des armes à feu tels un fusil d’assaut-mitrailleur (calibre 7,6 mm), un pistolet semi-automatique (calibre 9 mm), 2 pistolets semi-automatiques (calibre 9 mm knall), 40 cartouches (calibre 9 mm), matraques électriques, capsules à gaz lacrymogène, lance-pierre, 3 sabres et 3 étuis, tenues militaires, un couteau et son étui…
Des produits chimiques et des solutions liquides qui entrent dans la préparation des explosifs comme des fertilisants agricoles ou solutions aqueuses de nitrate d’ammonium ont été également saisis lors de cette opération sécuritaire réussie.
En outre, les forces de sécurité ont saisi un matériel électronique tels des unités centrales, des téléphones portables, des puces GSM, des cartes mémoire, des clés USB, des disques durs, des CD-ROM, des commandes à distance, des appareils photo, ainsi que des fils métalliques, un lot de clous, et 4 passeports.
Abdelhak Al Khayam a expliqué que cette opération sécuritaire s’inscrit dans le cadre de la stratégie adoptée par le Royaume dans la lutte contre le terrorisme. Ladite stratégie est basée essentiellement sur des opérations préventives, ce qui a permis d’éviter le pire aussi bien pour le Maroc que pour les pays «amis» avec lesquels les services secrets marocains collaborent activement.
Il a affirmé que le Bureau a démantelé depuis sa création, il y a presque un an, 14 cellules terroristes, mais la spécificité de cette dernière cellule est que ses membres envisageaient de perpétrer des actes terroristes au Maroc avant de rallier les rangs de Daesh en Syrie. «Daesh, a-t-il expliqué, a changé de stratégie ou plutôt a adopté celle d’Al-Qaïda. Avant, Daesh recrutait des jihadistes et les envoyait en Syrie ou en Irak où ils recevaient des entraînements militaires et paramilitaires. Après quoi, ils retournaient à leur pays d’origine ou d’accueil pour commettre des attentats. Maintenant, on constate avec cette cellule démantelée que la nouvelle stratégie de Daesh est de recruter des sympathisants et les pousser à entrer en action dans leur pays avant de rallier le groupe terroriste». Et de révéler que les armes saisies ont été introduites de l’Algérie au Maroc. C’est pour cela, peut-être, que cette cellule est baptisée «Jound Al Khilafa fi Al Maghrib» à l’instar de «Jound Al Khilafa» en Algérie, et que l’enquête avec ses membres permettra de donner plus d’informations sur les complices, sur la manière d’obtenir des armes et sur le financement. Il a déploré l’absence de collaboration avec l’Etat algérien en matière de lutte contre le terrorisme, alors que les groupes terroristes peuvent frapper à tout moment et porter atteinte à la sécurité des pays de la région.
Par ailleurs, le commissaire Haboub Cherkaoui, chargé des affaires de terrorisme au BCIJ, a donné des précisions sur les armes et les produits qui ont été saisis lors de cette opération policière, ainsi que des informations sur les membres de cette cellule jihadiste dont le chef est Ismail Sidiqui de Sidi Allal Bahraoui.
Il a affirmé que les membres de la cellule communiquaient entre eux via Internet et avaient des plans pour perpétrer des actes criminels au Maroc, révélant que les membres de cette cellule avaient des contacts avec des dirigeants de Daesh en Syrie, et qu’il a été prévu que ce groupe enverrait un expert pour leur apprendre les techniques de fabrication des bombes et de maniement des armes.