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Les islamistes du PJD, eux, ne désespèrent pas de séparer les transports de l’équipement. Les tractations à ce sujet sont toujours en cours. «Les transports sont un secteur vital de l’économie. C’est un secteur créateur de richesses et d’emploi qui doit avoir son ministre et son département», justifie cette figure du Parti justice et développement tout en reconnaissant la difficulté «organisationnelle» de voir réussir une telle proposition.
Autre proposition âprement défendue par la famille politique du chef de gouvernement désigné, la création d’un secrétariat d’état rattaché aux Finances et qui serait en charge du Budget.
Quelques regroupements font leur apparition dans la nouvelle architecture gouvernementale. La culture et la communication d’abord qui seront désormais regroupées en un seul ministère. «Ce n’est pas une première. Lors du remaniement opéré par Youssoufi et qui avait vu le départ de l’Istiqlalien Larbi Messari, il y a eu regroupement de la culture et de la communication en un seul département ministériel dirigé à l’époque par Mohamed Al Achaari», rappelle cet acteur usfpéiste de l’alternance consensuelle.
Le monde des arts ne veut pas du MP à la Culture
Le développement rural ensuite qui s’est vu adjoindre les eaux et forêts, pour ne faire plus qu’un seul département.
Ce dimanche, les leaders de la majorité que composent l’Istiqlal, le PPS et le Mouvement populaire devaient de nouveau se réunir avec le chef de gouvernement désigné et patron du PJD, Abdelilah Benkirane. Au menu de cette rencontre, la répartition des secteurs et postes entre amis de la majorité gouvernementale. Parmi les secteurs que les islamistes du PJD veulent voir tomber dans leur escarcelle, les finances, la justice, les affaires générales et la santé. Les affaires étrangères n’iront pas aux islamistes du gouvernement, ceux-là mêmes qui ont soumis le choix de leurs ministrables à des règles strictes de démocratie interne. «En n’occupant pas les affaires étrangères, nous voulons envoyer un signal positif au reste du monde.Ce département devrait être occupé par le PPS et nous pensons que c’est un très bon choix», a déclaré à «Libération» un membre en vue du secrétariat général du PJD. Selon une source proche du dossier de la formation du prochain gouvernement, c’est Nabil Benabdallah, le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, qui devrait succéder à Taïeb Fassi, le locataire actuel des affaires étrangères. En plus de ce département, la formation politique des anciens communistes veut obtenir un ministère à caractère économique important comme le commerce et l’industrie, le tourisme ou encore l’habitat et l’urbanisme ainsi qu’un secteur social lourd, en particulier celui de la santé. «Nous avons les personnes idoines pour ces départements et un programme bétonné pour chacun de ces secteurs», affirme un membre du bureau politique du PPS.
Quant aux Istiqlaliens, ils bataillent pour se voir attribuer les ministères du Commerce et de l’Industrie, de l’Enseignement, de l’Artisanat, de l’Equipement et de la Jeunesse et Sport.
Du côté du Mouvement populaire, les harakis ne lâchent pas prise et verraient bien leur leader à la tête de l’Intérieur. Ce qu’aurait refusé Abdelilah Benkirane qui aurait proposé des «non partisans» à ce poste. L’agriculture, l’enseignement et la culture et communication seraient des portefeuilles estampillés MP. Problème, le monde des arts et de la culture réclame un ministre de tutelle issu «d’un parti de gauche».
Répartition des secteurs et portefeuilles et validation des noms proposés à la ministrabilité devraient être achevées au plus tard aujourd’hui lundi 19 décembre, jour de l’élection du président de la Chambre des députés.
Un gouvernement sans femmes? La question n’en finit pas d’inquiéter le mouvement féminin. Que les activistes des droits des femmes se rassurent : le PJD devrait proposer deux femmes et le chef de gouvernement désigné a demandé aux partis formant sa majorité de proposer au moins une femme au poste de ministre.