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Le mode opératoire de cette attaque à la kalachnikov qui a ciblé cette boîte de nuit très fréquentée par la haute société, les artistes, les stars de football et les touristes, est le même que celui de l’aéroport Atatürk et rappelle les attentats jihadistes ayant ensanglanté Paris en novembre 2015 et Bruxelles en mars 2016 qui ont aussi été revendiqués par le groupe EI.
A Istanbul, l'assaillant -selon les autorités- ou les assaillants -selon le témoignage de Sofia Nasslahcen, une jeune pharmacienne de Casablanca miraculeusement rescapée de cette tuerie sauvage-, a ou ont d'abord tué un agent de police et un civil à l'entrée de cette discothèque avant d'accéder à l'intérieur où se trouvaient près de 600 personnes et tirer à l'aveuglette sur la foule qui célébrait l’arrivée du Nouvel An semant la panique et la mort. Selon des chaînes d'information turques, des personnes pour échapper aux coups de feu ont dû plonger dans le Bosphore.
L'agresseur qui pourrait être lié à la cellule ayant commis un triple attentat-suicide à l'aéroport Atatürk d'Istanbul aurait vidé plusieurs chargeurs en moins de dix minutes, avant de changer de tenue et de prendre la fuite profitant de la confusion qu’il a semée dans la discothèque.
"L’un des soldats du califat", comme décrit par le communiqué de l’EI, court toujours et une chasse à l'homme avec appui aérien a été lancée afin de l’arrêter. Mais en vain, semble-t-il, car malgré les hélicoptères survolant la mégapole stambouliote, l’auteur du carnage dont on ignore l’identité s’est volatilisé dans la nature.
Douze Turcs sont décédés dans ce drame, dont un Belgo-Turc, et vingt-six étrangers. Une victime n'a toujours pas été identifiée. Parmi les tués, pour la plupart originaires de pays arabes, figurent deux Jordaniens, trois Irakiens et trois Libanais, selon les autorités des trois pays. Cinq Saoudiens, une Franco-Tunisienne, une Canadienne et une jeune Israélienne font également partie des morts.
Les familles de plus d’une vingtaine de victimes étrangères devaient récupérer lundi les corps de leurs proches. Quant aux dépouilles de nos deux compatriotes, elles seront rapatriées au Maroc conformément aux Très Hautes instructions Royales. S.M le Roi prenant, en charge, en outre, les frais d’hospitalisation des ressortissants blessés.
C'est la première fois que l'EI revendique un attentat à Istanbul, mais plusieurs attaques contre des cibles touristiques dans la métropole turque lui ont déjà été attribuées par les autorités.
La Turquie déjà secouée par une tentative de coup d'Etat a été la cible de nombreux attentats en 2016 attribués à l'EI ou liés à la rébellion séparatiste du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). En réaction aux opérations militaires turques en Syrie, l'EI a, à plusieurs reprises, menacé d'attentats la Turquie.
Cette attaque aura eu lieu malgré un déploiement massif de forces de police à Istanbul.