L'examen par les créanciers des réformes adoptées en Grèce, qui aurait dû commencer à la mi-octobre, a été repoussé en raison des élections législatives du 20 septembre.
Les réformes adoptées vendredi dernier par la Vouli, le Parlement grec, prévoient notamment un abaissement des pensions de retraite, un report de l'âge du départ à la retraite, un renforcement des sanctions contre la fraude fiscale et une libéralisation du marché de l'énergie.
Les représentants des institutions européennes et du Fonds monétaire international devront se prononcer sur la mise en oeuvre de ces réformes avant qu'Athènes puisse recevoir une enveloppe de trois milliards d'euros d'aide.
Cette somme fait partie d'une tranche de 23 milliards d'euros, qui elle-même comprend 10 milliards d'euros déjà versés à la Grèce pour couvrir le coût de la recapitalisation des banques du pays.
La prochaine série de réformes qu'Athènes devra mettre en œuvre comprend la mise en place d'une taxe agricole, la hausse de la fiscalité sur l'enseignement privé et la fusion de fonds de retraite, qui devrait se traduire par une nouvelle diminution du montant des pensions de retraite.
Un appel à la grève nationale dans le secteur public comme dans le privé a été lancé pour le 12 novembre, pour protester contre ces mesures.
Le ministre du Travail, Georges Katrougalos, a déclaré que la réforme des retraites viendrait rationaliser et simplifier le système.
"L'élément fondamental sera la mise en place d'un système national de retraite pour tous, financé par les impôts. Nous estimons que le poids du système national de retraites sera de 7% du produit intérieur brut contre 9,5% actuellement", a-t-il dit sur Antenna Television.
Athènes souhaite que l'examen des créanciers soit achevé le mois prochain et que les banques du pays soient renflouées avant la fin de l'année dans l'espoir de pouvoir ouvrir des discussions sur un allègement du fardeau de la dette publique.
Depuis décembre 2014, les sorties de capitaux des banques grecques ont atteint quelque 40 milliards d'euros. Cette fuite s'est toutefois considérablement ralentie avec la mise en place de mesures de contrôles au mois de juin.
Les banques sont également confrontées à l'accumulation de créances qu'elles ne parviennent plus à recouvrir en raison de la récession et du niveau élevé du chômage.