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Dans son émission sur France Inter intitulée Femmes puissantes, Léa Salamé a donné la parole à Marion Cotillard. La comédienne est revenue sur le harcèlement sexuel dont elle a été victime au cours de sa carrière. "Je pense qu’il y a très peu d’actrices et même de femmes qui n’ont pas subi une agression ou une quelconque violence de la part de l’homme", a-t-elle affirmé, estimant avoir su "se protéger assez pour que ça ne tourne pas trop mal" dans sa vie.
Marion Cotillard a révélé qu’à "un certain degré", elle "n’a pas su dire non", de peur de voir des portes se fermer sous son nez, notamment lors "de castings". "Dans un contexte de travail, on m’a demandé de faire des choses… J’étais dans cette croyance qu’une actrice, c’est quelqu’un qui s’abandonne et qui est dans le don de soi", a-t-elle enchaîné, en faisant référence à ses rapports avec l’ancien réalisateur Jean-Claude Brisseau, qui avait été condamné en 2005 à un an de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende pour harcèlement et agressions sexuelles sur des comédiennes.
"J’ai eu cette force, qui vient je pense de la pureté et de la simplicité de ce que j’ai reçu dans mon enfance et puis du parcours aussi que j’ai eu face à d’autres agressions, qui n’étaient pas liées au métier", a développé la compagne de Guillaume Canet. Pour elle, travailler dans le septième art est "difficile" et "ambigu", étant donné que "c’est un métier où le désir de l’autre est presque fondamental, pour nous permettre de nous exprimer".
Au cours de l’entretien avec l’animatrice radio, Marion Cotillard a évoqué son expérience au côté d’Harvey Weinstein. "A chaque fois que j’ai travaillé avec lui, ça ne s’est pas hyper bien passé, même si c’est un homme que je respectais", a expliqué celle qui n’a, heureusement, pas été harcelée sexuellement par le producteur, comme d’autres de ses consœurs. "Il avait un certain pouvoir et un certain mépris de certains réalisateurs (…) Moi, j’ai travaillé avec lui sur des films où il a été très vite en désaccord avec les metteurs en scène et ça a été très douloureux", s’est-elle souvenue, en révélant qu’elle "savait qu’il avait un problème", sans forcément "prendre la mesure de ce qu’il a pu faire subir aux femmes qu’il a agressées".