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Ouvrant les débats, le président du Conseil de la région a indiqué que suite aux évènements survenus à Laâyoune, les représentants de la population de nos provinces sahariennes ont initié cette rencontre pour permettre à chacun de s’exprimer librement en évitant, toutefois, de calomnier quiconque ou blesser son amour propre. Il a ajouté que le sujet devant être traité concerne les évènements du camp de Gdeim Izik.
Une liste a été ouverte pour permettre à tous ceux qui le désiraient d’intervenir.
Le premier intervenant a indiqué que le camp avait commencé par l’installation de 35 tentes. Un nombre insignifiant par rapport, dit-il, à ce que les autorités avaient décidé de démanteler, à savoir plus de 3.000 tentes. Pourquoi ces autorités avaient-elles attendu que le camp ait atteint un tel nombre ? Qui était derrière ce camp et qui fournissait les moyens ayant permis à ce camp avec plus d’environ 8.000 personnes de subsister pendant 28 jours ?
Ces questions, a dit le premier intervenant, demandent réponse. Et d’ajouter que la principale doléance qui permettra aux Sahraouis de reprendre leurs esprits et un peu de quiétude pour pouvoir s’intéresser à autre chose est de libérer les innocents qui ont été arrêtés pendant ces évènements. Que ceux qui ont commis des crimes soient jugés et sanctionnés. Sans cela, selon lui, l’angoisse et l’inquiétude continueront de planer sur tous les foyers à Laâyoune. A la fin de son intervention, il a confirmé : « Nous sommes tous des Marocains et nous ne permettons à personne de mettre notre marocanité en doute».
Les différents intervenants ont versé dans le même sens, soulignant leur attachement à la patrie et leur fidélité au Trône alaouite, indiquant que tous ceux qui s’expriment sont des Marocains de père en fils, que les revendications de Gdeim Izik étaient d’ordre uniquement socioéconomique et que, contrairement aux allégations de certains, elles n’ont jamais eu un caractère séparatiste.
Parmi les intervenants, certains ont insisté sur la nécessité de l’insertion d’une nouvelle élite composée de jeunes parmi les diplômés et qu’il est temps que la vieille garde cède la place aux jeunes. De même qu’il est nécessaire d’œuvrer à panser les blessures des derniers évènements et d’essayer de combler le fossé, entre les composantes de la population, de dédommager ceux qui ont subi des pertes et d’instaurer une réconciliation entre tous les Sahraouis et l’Etat.
Un autre orateur a déploré que cette réunion soit venue tardivement car, dit-il, elle aurait pu être tenue avant même l’installation du camp, donc avant les évènements. Elle doit mettre en lumière les erreurs commises par les autorités qui se sont succédé dans les provinces sahariennes depuis 35 ans. Au cours de ces trois décennies, les habitants des provinces sahariennes ont été marginalisés et laissés pour compte, alors que l’Etat a débloqué des sommes colossales au profit de ces régions. Cette situation doit être repensée et corrigée. Les emplois dans les provinces sahariennes doivent être attribués aux ressortissants de ces provinces, en priorité, à l’instar des autres régions du royaume où les autochtones sont prioritaires.
Et d’ajouter : « Nous sommes comme tous les autres Marocains, nous réclamons respect et dignité et demandons à être traités sur un pied d’égalité».
Parmi les intervenants, d’aucuns ont estimé que les évènements de Gdeim Izik ne constituent qu’une étape et que si la situation n’est pas prise au sérieux et traitée avec célérité, la prochaine étape risque d’aggraver les problèmes.