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Ainsi, les producteurs de céréales français affirment souhaiter rectifier le tir sur ce marché, sachant qu’ils devront composer cette année avec une récolte marocaine record, en revoyant vraisemblablement à la baisse la bonne part marocaine à laquelle ils étaient habitués. «Cette année, le Maroc a certes connu une production de céréales record, mais il devra néanmoins continuer d’importer une large partie de ses besoins.
Face à ces derniers, la France se positionne alors, encore et toujours comme un partenaire historique et un fournisseur incontournable du Maroc», tels ont été donc les maîtres-mots des organisateurs de ce rendez-vous annuel de la promotion de la récolte française organisée par France Export Céréales (FEC).
Dans ce sillage, Jean-Pierre Langlois-Berthelot a saisi l’occasion pour présenter la nouvelle récolte française 2015 qui, avec 40,7 millions de tonnes de blé tendre de bonne qualité homogène, devrait amplement répondre aux besoins variés de ses clients les plus exigeants.
Et même si le Maroc n’est pas acheteur aujourd’hui, nous a fait savoir le directeur de FEC, François Gatel, il a également précisé à Libé que l’Etat marocain, en jouant sur les droits de douane fait en sorte que la collecte de blé marocain puisse être utilisée notant qu’en début de campagne, le Royaume n’importe certes pas mais la possibilité d’importer existe grâce à l’abaissement des droits de douane sur les importations du blé qui interviendra, à la discrétion des autorités marocaines, prochainement, voire au plus tôt le 1er novembre.
Et de nous indiquer, dans la foulée, qu’il se trouve que le blé tendre français répond relativement bien à des opérateurs marocains et la qualité de ce blé de la récolte 2015 est plutôt bonne.
Et toujours dans un souci de répondre aux besoins de ses clients importateurs, a-t-il ajouté, la filière céréalière française compte bel et bien mettre les bouchées doubles.
C’est ainsi que Benoît Méléard, ingénieur à l’Institut végétal français Arvalis, a expliqué à Libé que la filière française a pour objectif de produire des blés de qualité pour servir le marché français et l’ensemble de ses clients en dehors de la France. «En 2014, l’on a eu une année totalement atypique à cause du climat et des quantités de pluies abondantes et extrêmement répétées sur une période très longue juste avant la récolte. Ce qui a perturbé à la fois le travail de récolte et par conséquent la qualité. Quant à cette année, il s’agit de qualité du blé tendre et dur largement supérieure…», nous a-t-il précisé.
Et ce n’est pas tout. Ce séminaire a aussi permis de faire le point sur les tendances et perspectives des marchés céréaliers internationaux.
«Le bilan est lourd en ce début de campagne 2015/16 sur le marché mondial; les stocks de fin de campagne sont conséquents suite à une année record en 2014 et la production 2015 s’annonce encore une fois importante en volume», a fait ressortir le PDG de France Export notant que la conséquence de cet état de fait coule de source : les prix des céréales ont fortement chuté, atteignant les planchers les plus bas enregistrés depuis 2010.