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Si cette décision est louable, il n’en demeure pas moins que son application est loin de faire l’unanimité des acteurs du secteur. Selon Ali, un marin pêcheur du village de pêche Lassarga, « dans tous les pays voisins, la période de septembre à décembre est connue pour être celle de l’arrêt biologique. Cet arrêt permet aux espèces de se régénérer et de se reproduire. Or personne, ici ne se plie à cet arrêt et si vous allez dans les marchés, vous y trouverez d’importantes quantités de céphalopodes (poulpe, sépia ou calamar). Toutes ces quantités de céphalopodes sont pêchées avant que ces derniers n’aient atteint leur maturité, donc avant la reproduction. Ce qui nous amène à dire que ce pillage compromet l’avenir de nos pêcheries».
Le département de la pêche maritime, rappelle-t-on, a décidé d’interdire, du 12 novembre au 11 décembre 2013, «le chalutage à l’intérieur de la bande côtière des 20 milles nautique à partir de la ligne de base, dans la zone comprise entre les parallèles 23 15’N et 24 45’. Cette décision est dénoncée par la plupart des acteurs de ce secteur qui déclarent que cette interdiction doit être accompagnée de plusieurs mesures afin qu’elle soit suivie par ceux qui violent les lois et qui continuent à pêcher et commercialiser les juvéniles.
L’Association des capitaines de pêche des céphalopodes dénonce, quant à elle, ce pillage organisé et que le ministère de tutelle suit passivement, dit l’un de ces officiers, tout en précisant que sur les 4 tonnes de poulpe pêché quotidiennement, seule une quantité de 1,5 tonne est bonne à l’exploitation. Le reste, soit plus de 50%, est rejeté à la mer.
Lors d’une rencontre à laquelle assistaient plus de 50 patrons de pêche, ces derniers ont précisé que ceux qui pêchent par ces temps ne cherchent qu’à éradiquer les céphalopodes juvéniles. Ils dénoncent la décision prise unilatéralement par le département des pêches sans consulter les professionnels, mieux placés que quiconque pour leur donner une idée précise de l’état des pêcheries, disent- ils. L’institut national de la recherche halieutique, bien qu’il soit le premier responsable chargé de la préservation des réserves, n’a ni les moyens, ni l’autorité d’empêcher les chalutiers de pêcher des juvéniles.
Ils demandent au chef du gouvernement d’assumer ses responsabilités et de préserver les ressources halieutiques du pays que les pilleurs cupides mettent en danger.