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Plusieurs dizaines de bénéficiaires de ladite opération immobilière viennent de saisir le gouverneur via une pétition réclamant son intervention afin de débloquer ledit projet qui tarde à être concrétisé depuis six ans.
« Nous nous trouvons dos au mur six ans après le versement de la première tranche. Beaucoup d’entre nous avaient contracté des crédits pour assurer le prix du terrain tout en continuant à payer des loyers élevés. Cela fait des années que nous demandons, en vain, l’intervention des ministères de l'Intérieur et de l‘Habitat, le wali de la région Marrakech-Tensift-El Haouz, le gouverneur d'Essaouira et la Commission régionale des droits de l'Homme. Pire encore, nous venons d’apprendre que ce dossier fait actuellement l’objet de surenchères entre plusieurs intervenants... », s’indigne un bénéficiaire du projet qui avait fait l’objet en 2010 d'une série de protestations de dizaines de citoyens qui avait dénoncé la méthode d'attribution des lots et le choix des bénéficiaires.
En qualifiant l'attribution de lots aux édiles de «grande corruption», les victimes ont stigmatisé cette opération qui semble avoir profité au seul lobby immobilier de la ville, alors que la grande majorité des citoyens privés de logements ou de lots économiques ont été écartés.
Le lotissement «Argana» composé de 240 lots résulte d'une violation flagrante de l’autorisation délivrée le 13 juillet 2007 par une commission de dérogation réunie sous la présidence de l'ex-wali de Marrakech, l'ex-gouverneur d'Essaouira, la direction régionale de l'habitat, le directeur du Centre régional d'investissement, entre autres. La dérogation avait permis de réaliser ce projet sur une superficie de 38 hectares faisant partie du domaine forestier d'Essaouira doté d’une zone dunaire et d’une biodiversité singulière, à condition que le projet soit entièrement construit par l'opérateur immobilier, et que ce dernier participe à hauteur de 5 millions de dirhams pour l'aménagement de la corniche sud de la ville, et contribue dans les limites de 30 DH/m2 à la réalisation de la conduite des eaux usées reliant Argana à la station d'épuration de la ville.
Les bénéficiaires affirment connaître des conditions financières et sociales difficiles à cause des crédits contractés avec l'espoir de construire leurs propres logements sur les lots acquis. Ils demandent de régler ce problème sans exclure le recours aux différentes formes de protestations pour faire valoir leurs droits et dénoncer le lobby local de l’immobilier.