Une participation qui en dit long sur le marasme qui affecte l’athlétisme national qui peine à retrouver ses années de gloire. Les quelques performances réalisées lors de manifestations d’envergure régionale ne peuvent en aucun cas conforter les responsables de cette discipline, appelés plus que jamais à secouer le cocotier en vue de relancer de nouveau la machine.
Loin de là l’idée qui veut placer la barre haut, en voulant des résultats immédiats, mais il va falloir se pencher le plutôt possible sur la réalité de ce sport qui peine à sortir du tunnel. L’heure est à mettre les querelles de cuisine interne de côté et de repenser une stratégie susceptible de déboucher sur du concret.Tout le monde est appelé à s’investir, à commencer par les fédéraux qui sont au fait des petits détails, les dirigeants des Ligues et des clubs pour qui l’athlétisme n’a pas de secret, les athlètes d’élite qui doivent se consacrer sur leur boulot et d’avertir au moment opportun s’il y a quelque chose qui cloche…
Il est vrai que depuis l’arrivée de cet appareil fédéral, les résultats n’ont pas suivi. Sauf qu’il ne faudrait pas faire porter le chapeau à cette seule instance. Celle-ci a le mérite d’avoir construit des centres régionaux qui doivent être exploités à bon escient en vue de faire éclore des athlètes capables de briller dans les manifestations internationales.
Il faut se projeter sur l’avenir, en accordant une attention particulière à la formation des jeunes. Et en athlétisme, c’est beaucoup plus simple que dans les autres disciplines dans la mesure où la pépinière regorge de jeunes talents, d’autant plus qu’il est beaucoup plus facile pour le formateur de détecter le champion de demain au vu de ses performances actuelles.
Les Aouita, Guerrouj, Sekkah, Boutayeb, Hissou, Bidouane, Benhassi, Ouaziz et la liste est longue, ça ne court pas les rues. Seule l’action qui converge dans le sens de l’intérêt général peut aboutir au salut de l’athlétisme national qui avait procuré tant de bonheur au public marocain.
Pour rappel, sur treize championnats du monde d’athlétisme en plein air, le bilan de la participation marocaine est de vingt-sept médailles dont dix en or, onze en argent et six en bronze.
La meilleure participation des athlètes nationaux remonte à l’édition de Séville en 1999 avec pas moins de cinq médailles : 2 titres grâce à Hicham El Guerrouj (1500 m) et Salah Hissou, 2 médailles d’argent remportées par Nezha Bidouane sur 400 m haies et Zahra Ouaziz sur 5000 m et 1 de bronze à mettre à l’actif d’Ali Ezzine. Des performances qui ont valu au Maroc d’occuper le devant de la scène, en se classant cinquième.
A titre individuel, Hicham El Guerrouj est le champion qui compte le plus de médailles (1500 m) : 3 en or gagnées à Athènes en 1997, à Séville en 1999, à Edmonton en 2001 et 1 en argent à Séville en 1999. Quant au premier athlète du cru à pouvoir fouler l’une des marches du podium, c’est bel et bien Saïd Aouita lors de la première édition de ces Mondiaux en 1983 à Helsinki, en raflant le bronze du 1500 m.