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L’EMCDDA y souligne qu’«au plan international, il existe des éléments probants de certains liens entre des GCO impliqués dans le trafic de drogue et des organisations terroristes. Il en ressort qu’en général, ces liens ont un caractère principalement fonctionnel, les organisations terroristes utilisant le commerce de drogue pour financer leurs activités ».
Il affirme également qu’en Europe « bon nombre des personnes impliquées dans des activités terroristes, souvent des jeunes récemment radicalisés, ont un passé de petit délinquant, notamment via la consommation ou la vente de drogues, et exploitent de diverses façons leurs connexions avec le milieu criminel pour leurs activités terroristes ».
Dans la même veine, ledit rapport a mis en avant que « de récents rapports particulièrement préoccupants établissent un lien entre le trafic de cocaïne et le financement de groupes terroristes actifs dans le conflit en Syrie et dans les pays voisins ».
L’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies a, par ailleurs, identifié «les menaces potentielles susceptibles de découler à l’avenir de connexions entre le marché des drogues et le terrorisme».
La première menace résulte du financement des organisations terroristes. Selon l’EMCDDA, l’une des «menaces potentielles dans ce domaine concerne les fonds issus de la production d’opiacés en Afghanistan et dans les pays voisins, ainsi que de la production et du trafic de drogues en Afrique et au Moyen-Orient».
La deuxième menace a trait à l’instabilité et la proximité. Ainsi, «l’instabilité actuelle en Syrie et son impact sur les pays voisins, y compris des partenaires clés de l’UE, a créé un centre névralgique géographique de menaces multiples et potentiellement interconnectées, dont la criminalité organisée liée à la drogue et d’autres formes de criminalité, ainsi que la migration de masse et les problèmes qu’elle peut susciter dans une zone où des organisations terroristes sont actives ».
La troisième menace concerne les voies qui mènent à la radicalisation. En effet, le rapport estime que les personnes issues de communautés défavorisées peuvent être exposées à un plus grand risque d’incarcération pour des délits liés à la drogue, et l’environnement pénitentiaire peut donner lieu à la radicalisation des individus vulnérables.
En ce qui concerne le cannabis, le rapport estime que plus de 80 millions d’adultes ont déjà consommé du cannabis, dont plus de 22 millions au cours de l’année écoulée, et que la valeur du marché du cannabis est proportionnellement élevée, estimée à plus de 9 milliards d’euros. Cette forte consommation du cannabis par les adultes européens suscite des préoccupations quant au risque de problèmes sociaux et de santé.
L'Europe continue à être l’un des plus grands marchés de la consommation du monde pour la résine de cannabis dont la grande part provient du Maroc, poursuit l’EMCDDA.
Cependant, l’aspect le plus préoccupant est le rôle que jouent les GCO qui recourent de plus en plus à la violence et à la criminalité. En ce sens, le rapport a cité le cas des GCO marocains « qui jouent de longue date un rôle dans l’importation de grandes quantités de résine de cannabis. L’Espagne, les Pays-Bas et, dans une moindre mesure, la Belgique sont des points d’importation et de distribution majeurs pour le marché de l’UE dans son ensemble. Ces activités continuent d’engendrer des violences entre gangs dans certains pays ».
Quant à la cocaïne, ce document estime que le marché annuel génère plus de 5,7 milliards d’euros (entre 4,5 et 7 milliards), et que cette drogue est « le stimulant le plus souvent consommé en Europe, bien que les taux de prévalence élevés soient limités à certains pays du Sud et de l’Ouest ».
La grande partie de la cocaïne est transportée de l’Amérique du Sud vers l’Europe par voie aérienne et maritime, mais en plus de cette voie traditionnelle, le rapport affirme que « le trafic via des itinéraires établis pour d’autres drogues, notamment le cannabis en Afrique du Nord (Algérie et Maroc) et l’héroïne en Afrique de l’Est (Tanzanie), est une source récente d’inquiétude. De récents rapports particulièrement préoccupants établissent un lien entre le trafic de cocaïne et le financement de groupes terroristes actifs dans le conflit en Syrie et dans les pays voisins ».