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Quelles sont les principales critiques adressées à l’égard de ces agences ? Le Centre marocain de conjoncture relève que la principale critique qu’on peut faire au système du rating est qu’il introduit une notion d’ordre intrinsèque donnant l’illusion que le pays de rang « i » est meilleur que son voisin de rang « i+1 », ceci en occultant souvent la simplicité des modèles, l’imprécision des statistiques, la non homogénéité des données…Tout un ensemble de choses qui remettent en cause une rigueur que l’on veut faire croire comme étant irréprochable. Le processus du rating, organe extérieur qui vient se greffer aux marchés internationaux, a pour prétention d’éclairer les opérateurs sur les désordres qui y sévissent ; et partant de les prévenir et mesurer les risques encourus dans la fréquentation de ces derniers.
Le Maroc qui se veut toujours être le bon élève soucieux de fluidifier ses accords de libre-échange et son ouverture sur le système libéral international, est très sensible à l’opinion que l’étranger se forge sur son image, qu’il s’agisse des droits de l’Homme, du système judiciaire, du degré de prolifération de la corruption, du risque politique, de la stabilité…
C’est pourquoi, en prenant en considération le benchmark, on peut considérer que le Maroc peut se targuer de ne pas être trop malmené par les jugements des différentes agences de notation. C’est ainsi que dans le sillage du FMI, l’agence américaine Standard & Poor’s juge favorablement les perspectives de la dette à long terme en devises du pays, alors que l’agence Fitch Rating considère que le Maroc mérite la note Investment Grade qui lui permet de rassurer et d’intéresser les IDE. La Coface s’associe avec l’agence Moody’s pour considérer que le Maroc a entrepris des réformes structurelles profondes et suffisamment significatives pour garantir un climat serein à l’investissement dans le pays.
Ces notations favorables sont le reflet de la résilience de l’économie marocaine devant la crise économique internationale et ce, grâce à la force et à la dynamique de sa demande intérieure en termes de consommation et d’investissements, à l’importance des investissements publics, à l’amélioration et à la consolidation confirmée des finances publiques et à un système financier faiblement impacté par les risques internationaux.
Il reste toutefois, d’après le CMC, que cette économie connaît encore une relative fragilité sur certains segments à l’exemple de la faible diversification des exportations pour lesquelles le Maroc a des difficultés à faire valoir les atouts compétitifs et à atteindre des marchés au-delà des frontières européennes. Une autre faiblesse réside dans la forte dépendance de la croissance économique aux aléas climatiques en raison du poids déterminant du secteur agricole dans le PIB. La consolidation de la soutenabilité des finances publiques sur le long terme, avec un déficit budgétaire variant entre 3% et 4% et une dette publique cantonnée dans un plafond de moins de 50 % du PIB, conforte les notations attribuées par les différentes agences au Maroc et mettent ce dernier en bonne place parmi le peloton des pays émergents comparables.