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Depuis quelques semaines déjà, Vivendi a mis ses actions sur le marché. L'annonce de la vente de 53% des parts du groupe français du multimédia Vivendi dans Maroc Telecom, premier opérateur sur le marché national avec un peu plus de 31 millions d'abonnés, a intéressé beaucoup d'opérateurs. Sauf que le prix de cette acquisition a stoppé net leur élan. Selon Reuters, le groupe espère récolter 5,5 milliards d'euros, soit 7,13 milliards de dollars. Un gros montant. C'est en tout cas ce qu'espère engranger le président du Conseil de surveillance de VU, Jean-René Fourtou. Des prétentions très largement supérieures aux estimations des analystes du marché qui estiment que VU peut tout au plus avoir quatre milliards d'euros. Le PDG du groupe France Télécom a été clair sur ce point. «Avec une dette de 30 milliards d'euros et un cours de Bourse à 8 euros, il est clair que nos moyens comme ceux des grands opérateurs européens sont très limités». Et d'ajouter toutefois: «Cela ne nous empêche pas de regarder comment saisir les opportunités».
Autre opérateur vivement intéressé par les actions Vivendi, Qatar Telecom. L'information avait été révélée, le 8 octobre dernier, par le Financial Times. Selon lui, des négociations auraient été entreprises dans ce sens entre les deux parties. A rappeler que ce n'est pas la première fois que Qtel s'intéresse au secteur marocain des télécoms. En juin 2009, le consortium qatari s'était déjà penché sur le rachat d'une partie du capital de Méditel, alors mis en vente par l'espagnol Telefonica et le portugais PT. Malgré de fausses rumeurs de rachat, Qtel avait finalement abandonné l'affaire.
En 2010, France Télécom a racheté 40% du capital de Méditel. Aujourd'hui, l'opérateur français risque d'avoir du mal à tenir les deux fronts : Méditel et Maroc Telecom. Une bonne nouvelle pour Qtel qui devrait ainsi trouver une faille pour pénétrer sur le marché marocain.
Au milieu de cette tourmente, Vivendi ne semble nullement pressé. «Il n'y a pas urgence. Nous n'avons pas le couteau sous la gorge», a indiqué Jean-René Fourtou en précisant que son groupe ne décidera de vendre que pour obtenir un «prix de cession correct».
Sauf qu’«à force de tout vouloir, on finit par ne rien avoir!». Les responsables de Vivendi devraient garder cela en tête.