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Les blessés ont été dispatchés entre l’hôpital Ibn Toufail de Marrakech et celui provincial de Ouarzazate tandis que les dépouilles des personnes décédées, étaient transférées à la morgue du principal hôpital de Marrakech. Les véritables causes de l’accident restent encore à déterminer et une commission d’enquête ainsi qu’une cellule de crise ont dans l’urgence été créées et mises sur pied afin de définir les circonstances exactes de ce drame survenu alors que le bus avait franchi le dangereux col du Tizi n’Tichka (col des pâturages en tamazight) et descendait, de nuit, sur Marrakech. C’est le pire des accidents jamais survenus sur nos routes. A l’heure où nous mettions sous presse, l’identification des victimes était toujours en cours et aux premières constatations, elles seraient toutes de nationalité marocaine. Pour ceux ayant déjà pratiqué la RN9 qui relie Marrakech à Zagora via Ouarzazate dans le grand Sud du Royaume, ils connaissent parfaitement le caractère dangereux des innombrables virages s’étendant sur des kilomètres et des kilomètres de cette route, bordée de ravins à flanc de montagne.
On ne cessera jamais de déplorer le manque de considération envers ce fléau routier qui frappe durement le Royaume. Non seulement avec nos plus de 4200 morts/an, nous faisons partie du podium des pays les plus accidentogènes au monde, mais de plus, on assiste à chaque jour que Dieu fait, à un laxisme et à une démission générale quant à la chose.
Certes on se mobilise dès lors qu’un drame survient mais, c’est pour mieux se démobiliser le jour d’après. Et les problèmes de demeurer. La responsabilité est générale. L’infrastructure routière et l’état des véhicules sont déplorables, l’inconscience des conducteurs est à son comble, la cupidité et la corruption sont, plus que jamais, de rigueur sur nos routes et tant que l’attitude n’y sera pas citoyenne, on continuera de compter nos morts. Mardi, rien qu’au premier regard sur le décompte « officiel » des passagers, nul besoin d’être expert, le véhicule incriminé roulait certainement surchargé et un accident en solitaire de nuit à deux heures du matin, suppose le manque de sommeil voire autre chose toujours tabou sur nos routes. Comme pour étayer cette réalité de tous les jours, au matin d’hier, au niveau du douar d’Ouled Khadij sur la route provinciale 3601 entre Ouled Said et la ville de Settat, on déplorait quatre morts dont la conductrice d’un véhicule léger qui avait percuté sans raison apparente un mur. C’est dire toute la désolation de nos routes.
A la suite de ces douloureuses circonstances, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a adressé des messages aux familles des victimes et aux blessés et a décidé de prendre en charge les frais de transport des dépouilles des victimes, de leur inhumation et de leurs obsèques, ainsi que les frais d’hospitalisation des blessés.