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«On a découvert il y a deux semaines, en consultant nos factures, que le taux de la TVA a été illégalement majoré de 5%. Et cela fait plus de deux ans qu’on paie cette différence sans qu’on le sache », nous a indiqué Mohamed Eddahbi, coordinateur général de l’UGEP. Ce dernier ne mâche pas ses mots. Il a qualifié ces prélèvements de vol. « On estime les sommes prélevées à 4 millions de DH », nous a-t-il précisé avant de s’interroger sur le rôle de contrôle du Conseil de la ville et de la commission de la coordination et du suivi chargés de contrôler et suivre la mise en œuvre des dispositions du cahier des charges et son respect par la société délégataire. Des responsables qui observent le silence, selon lui, et qui préfèrent faire la sourde oreille face aux réclamations maintes fois réitérées des professionnels.
Pour Mohamed Eddahbi, l’impact néfaste de ces prélèvements illégaux est déjà palpable puisque nombreux sont les bouchers qui ont commencé à bouder les abattoirs de Casablanca et préfèrent s’approvisionner en viandes dans les abattoirs municipaux de Mohammedia et les tueries périphériques de la ville jugées moins chères au lieu de celui de Casablanca auquel on reproche la mauvaise qualité de ses viandes et la cherté des taxes d’abattage estimées à 2,20 DH au lieu de 0,20 DH et 1 DH pratiquées ailleurs. Un phénomène en nette progression et qui a suscité l’inquiétude de certains professionnels comme Jamal Farhane, secrétaire général du secteur du transport des viandes relevant du Syndicat national des commerçants et des professionnels, estimant que le phénomène commence à inquiéter vu les proportions alarmantes qu’il a prises.Notamment avec le silence complice des autorités locales qui laissent faire sans intervenir et la Direction régionale de l’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires accusée d’inertie. Une situation contre laquelle les professionnels comptent protester en organisant une marche de protestation prochainement à Mohammedia.
L’impact de ces prélèvements a fini également par toucher le consommateur casablancais qui est appelé à acheter le kilo de viande plus cher qu’ailleurs. Une situation qui contraint de plus en plus la population de la métropole à se ruer sur l’abattage clandestin qui prend de plus en plus d’ampleur. En effet, plus de 50% des viandes qui sont introduites dans la capitale économique sont le produit d’abattages non officiels. A Casablanca, la consommation de viandes rouges d’origine inconnue s’élève à environ 6.000 tonnes et provient en grande partie des souks limitrophes, en l’occurrence Mohammédia, Tit Mellil, Tamarès, Kalouti, Firara, Dar Bouazza et Bouskoura.