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L’accès au grand stade de Marrakech a débuté à 10h du matin. Des supporters venus de toutes les régions du Maroc et d’ailleurs ont passé presque la journée dans un climat festif où l’animation a été au goût de tous.
La tribune de presse a été envahie dès 15h par un grand nombre de journalistes des deux pays, mais le point positif à noter est cette amitié qui a régné, à tel point que les informations circulaient entres les journalistes comme s’il s’agissait d’un même organe de presse.
Les confrères algériens ont été surpris par l’accueil et par les bonnes conditions de travail qui leur ont été réservés. Ils ont exprimé leur satisfaction par rapport à tout ce qu’ils ont vécu à Marrakech, surtout l’ambiance vécue à l’intérieur du grand stade.
Vers 19h, le stade était presque plein. Les supporters ont oublié, l’espace de ce match, leur appartenance à des clubs divers et encouragé avec une seule voix le Maroc. Cela n’est pas passé inaperçu, à tel point que des supporters venus de Casa trouvaient bizarre que Bidaouis et Marrakchis ne se chambrent pas.
De sources officielles, on a appris la présence dans le stade de plusieurs managers africains et européens venus superviser des joueurs des deux côtés. Certains ont prétendu qu’ils étaient là juste pour le match, mais d’autres laissaient échapper des sourires qui en disaient long sur leurs intentions.
Le nombre des journalistes algériens qui ont fait le déplacement pour la couverture de ce match dépassait la cinquantaine. Pour l’anecdote, ils n’ont pas pu se retenir à l’apparition de leur équipe, mais le geste n’a eu aucun effet sur le public avoisinant.
Le bus de l’équipe marocaine est arrivé au stade vers 19h. Chamakh, Benatia et Kaoutari étaient les premiers à fouler la pelouse du stade. Leur entrée a coïncidé avec la chanson : «Ne touche pas à mon pays», ce qui a fait doublement vibrer le stade. Juste après, tous les autres joueurs de l’équipe nationale ont fait leur apparition.
A 19h 30, Mehdi Carcella a fait son entrée sur la pelouse du grand stade pour saluer le public. Une grande ovation lui a été réservée. Emu, il a déclaré qu’il était content d’être avec ses amis de l’équipe nationale, que son rôle et celui de tout le public était de supporter les joueurs jusqu’à la fin du match. Sa déclaration a attisé la fougue des supporters qui méritent un grand bravo.
Le gardien de l’équipe nationale olympique, El Kharroubi, présent dans le stade nous a déclaré qu’il était là pour supporter ses amis, espérant qu’ils offriraient la victoire à ce magnifique public.
Une bonne partie du public algérien a cherché à gâcher la fête aux supporters marocains en lançant des projectiles tout au long de la rencontre, et ce malgré l’hospitalité et la sympathie qui lui ont été réservées. Les choses auraient pu mal tourner si ce n’était cette large victoire par 4 à 0.
Du côté de la Protection civile, on a appris que seuls 6 cas de malaises, une fracture et deux intoxications ont été enregistrés lors de la rencontre. Tous les cas ont été traités sur place, sauf celui de la fracture, due à un trébuchement, qui a fait l’objet d’évacuation sur un hôpital.
Sur le chemin du retour, klaxons, chants et youyous ont été le mot d’ordre et ce jusqu’au petit matin de dimanche. Certains automobilistes affirmaient que de pareilles scènes remontaient à la dernière victoire des Marocains sur les Algériens lors des phases finales de la CAN 2004, disputée en Tunisie.
Lors de la conférence de presse qui a suivi le match, certaines réponses des deux entraîneurs étaient désobligeantes à l’égard de certains confrères, comme celle de Benchikha qui disait à un journaliste algérien qu’il préférait garder la réponse jusqu’en Algérie quand ils seraient en famille.