Les R’Guibatt Oulad Cheikh font front contre l’armée algérienne

Le Polisario recourt à la sous-traitance pour troubler l’ordre dans nos provinces du Sud


A.E.K
Lundi 17 Mars 2014

Les R’Guibatt Oulad Cheikh font front contre l’armée algérienne
Alors qu’à Ghardaïa, des affrontements sanglants ont déjà fait plusieurs morts et blessés et que les manifestations contre la candidature controversée de Bouteflika, se poursuivent et s’amplifient, le pouvoir algérien ne cesse de faire des siens pour attiser la colère des Sahraouis qu’il maintient de force sur son territoire.
Après l’arrestation par des éléments de l’armée algérienne du commerçant Mohamed Barnaoui, de la tribu R’Guibatt Oulad Cheikh, un groupe de plus de cinquante personnes appartenant pour la plupart à cette même tribu, ont organisé une marche de protestation avant d’arriver devant les bureaux de Mohamed Abdelaziz à Rabouni. Le jeune commerçant qui avait été arrêté à la frontière mauritano-algérienne, continue d’être incarcéré dans la prison  de Tindouf, en Algérie.
Les membres du groupe organisateur de la marche ont demandé la libération, sans conditions, du commerçant arrêté. Ils ont dénoncé le peu d’intérêt que la direction du Polisario accorde aux multiples arrestations arbitraires perpétrées par l’armée algérienne à l’encontre des Sahraouis innocents. Les protestataires qui avaient demandé le départ d’Abdelaziz qu’ils ont montré comme le plus ancien président du monde, ont publié un communiqué intitulé «Pour attirer l’attention».
Dans ce communiqué, les signataires mettent la direction du Polisario en garde  contre les graves  conséquences que pourraient provoquer les arrestations arbitraires de Sahraouis, de la part des éléments de l’armée algérienne et l’absence de réaction de la direction du Polisario. Aussi demandent-ils à Abdelaziz et à ses lieutenants de dégager.
Rappelons que Barnaoui Mohamed a rejoint dans la maison d’arrêt de Tindouf, les Sahraouis R’Guibi Ahmed Mahmoud Boujamâa, de la tribu Yagoutt,  Sidi Bandir Babaïtt,  de la tribu Lâroussiyne et Lamhaba Saddafa de la tribu R’Guibatt Oulad Cheikh, incarcérés depuis des semaines sans jugement.
Par ailleurs et selon Global Research, un Centre de recherche sur la mondialisation basé à Montréal au Canada,  une ONG serbe agissant sous la dénomination «Canvas» (The Center for Applied Nonviolent Action and Strategies), opère actuellement dans les provinces du Sud du Maroc sur commande du Polisario.
Dans un article signé par Ruben Ramos, Global Research rappelle que CANVAS a été créée en 2004, par deux activistes serbes qui luttaient contre le pouvoir de l’ex-dirigeant et sanguinaire serbe Slobodan Milosevic. Les deux hommes, à savoir Srdja Popovic et Slobodan Dinovic, précise la même source, appartiendraient à une organisation serbe d’instrumentalisation politico-militaire du nom d’Otpor (résistance en serbe).
Selon l’article publié sur le site mondialisation.ca de Global Research, Canvas est derrière des insurrections populaires dans une centaine de pays, dont certains en Afrique du Nord notamment le Maroc, la Tunisie, la Libye et l’Egypte. Bien entendu l’Algérie qui soutient et finance le Polisario est épargnée.
L’auteur de l’article précise que Canvas opère en incitant les populations à s’insurger contre les gouvernements en place. L’ONG organise aussi des voyages de jeunes «leaders» en Serbie, aux frais d’institutions parfois européennes et américaines. Ces jeunes élus y bénéficient d’entraînements aux méthodes d’insurrection, de mobilisation et de regroupement dans les rues et sur les places publiques et à travers le web.
Les autres techniques auxquelles sont formés les insurgés stagiaires sont : les tactiques d’attaque et de repli, la fabrication et usage d’explosifs domestiques, l’incendie de véhicules, l’obstruction du trafic piétonnier et des véhicules, la destruction de propriétés et biens privés, l’assaut des institutions, le  sabotage, la création de chaos et de perturbation, le pillage de centres commerciaux, les méthodes de propagande active, et la pratique  du modèle ARC (Action, recrutement, capacitation).
C’est justement le même mode opératoire que les réseaux sociaux ont révélé chez les jeunes insurgés sahraouis rémunérés par le Polisario et le régime algérien pour accomplir cette sale besogne dans les provinces du Sud.
Par ailleurs et comme par coïncidence avec la publication de l’article du centre canadien, l’Audience nationale, la plus haute juridiction pénale en Espagne, a repris l’audition de nouveaux plaignants contre des dirigeants du Polisario accusés de génocide et de graves violations des droits de l’Homme, malgré les pressions d’associations espagnoles réclamant la suspension de telles poursuites.
Ce qui avait donné du tonus aux dirigeants du Polisario qui s’étaient réjouis après le dépôt le 23 janvier dernier, par le Parti populaire espagnol (PP- au pouvoir) d’une proposition de loi au Parlement, portant sur la révision du principe de « juridiction universelle ». Mais le projet tel qu’adopté, s’est contenté de limiter les compétences des juges aux seuls crimes de masse (génocide et crimes contre l’humanité), impliquant au moins un accusé de nationalité espagnole ou résidant en Espagne.
Mais, il se trouve que parmi les plaignants contre les dirigeants du Polisario, figurent des Sahraouis qui ont la nationalité espagnole ou résident en Espagne et qui ont, de ce fait, le droit de recours à la justice universelle.
C’est ainsi que, lundi dernier, trois nouveaux témoins, victimes des atrocités et violations graves des droits de l’Homme commises par les geôliers du Polisario, ont été entendus devant l’Audience nationale espagnole.
Les trois victimes ont pu dévoiler devant le juge Pablo Ruz, des témoignages bouleversants de la torture et des mauvais traitements qu’ils ont subis, durant des années de détention dans la prison Errachid (sud de l’Algérie).
Les trois témoins, El Kabch Mohamed Nafee, El Kharchi Lahbib et Chouiaar Mohamed Mouloud, ont également été soumis sur ordre du juge, à une expertise médicale qui a révélé des séquelles de tortures encore visibles sur leurs corps.
Ils ont affirmé avoir été emprisonnés sans jugement, pendant respectivement 15, 17 et 13 ans entre 1977 et 1994.
Les trois victimes ont précisé avoir livré au juge les noms de plusieurs détenus qui ont trouvé la mort sous la torture dans les prisons du Polisario, ainsi que les noms des auteurs de ces crimes macabres et des pires pratiques dégradantes et inhumaines.
Ce nouveau revirement est loin d’être du goût du chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz qui a fait part à son proche entourage, de sa profonde déception et de sa grande amertume, à la suite de l’échec des associations espagnoles pro-Polisario de faire annuler le procès ouvert contre des dirigeants de la pseudo-Rasd et de la reprise de ces audiences.


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