-
Lutte contre l'analphabétisme : La mise en œuvre des plans stratégiques et des programmes n'a pas encore produit l'effet escompté
-
Vague de froid, de mardi à vendredi, dans plusieurs provinces du Royaume
-
Casablanca au cœur des défis de la santé infantile
-
L'Institut supérieur de la magistrature et l'ENSA renforcent leur coopération dans le domaine de la formation
-
La Kasbah d'Amridil, un bijou de l'architecture et de l'histoire
«L’un des plus gros problèmes posés c’est l’absence de dialogue, d’écoute des autres et ce, à tous les niveaux» n’a pas manqué de préciser Abdeslam El Ouazzani, doyen de la Faculté des sciences de l’éducation. Un rapprochement ne pourrait qu’aplanir les différences. «Mais malheureusement nous nous trouvons parfois face à deux mondes à part : celui de l’école et celui des parents», se désole-t-il. Et l’abandon scolaire n’est pas loin. Il va plus loin en indiquant que les parents qui ne suivent pas la scolarité de leurs enfants ne sont pas dignes de ce nom. Et pourtant, ils sont 70% dans ce cas. L’enseignement, c’est l’affaire de tous, a-t-il encore ajouté.
«Mais pourquoi Fadma ne va pas à l’école?», s’est interrogée Amina El Yamlahi de l’Institut des études et des recherches pour l’arabisation, faisant ainsi référence à la fille rurale marginalisée. Une interrogation qui suscite de la réflexion et met en présence plusieurs facteurs. Certes des efforts considérables ont été fournis et des réalisations ont été faites tel le Code de la famille, mais toutes ces initiatives demeurent, d’après elle, timides. « Il va sans dire que le problème de la scolarité est intimement lié à la pauvreté», a-t-elle encore précisé. En effet, la petite fille est la première victime des conditions précaires dans lesquelles vit la famille. Elle abandonne les rangs de l’école soit pour travailler soit pour se marier. Et puis les mentalités conservatrices de certains parents vont dans le même sens. Pour eux la place de la femme est au foyer. A ce rythme-là, le rendez-vous avec les objectifs du millénaire est sérieusement compromis alors que «Deux ans à peine nous séparent de 2015».
Mohammed Moreau de la Faculté des sciences de l’éducation a choisi pour sa part de revisiter le Dahir 63-071 qui a instauré l’obligation de la scolarité et qui a subi des amendements. Il a fait ainsi allusion à la confusion faite entre l’enseignement fondamental et l’enseignement primaire. La légèreté des sanctions prévues en cas de manquement aux dispositions du Dahir ont également été pointées du doigt. Ainsi, un avertissement est adressé aux contrevenants qui se voient infliger par la suite, une amende de 12 à 120 DHS. Ridicule ! En France, la même infraction est passible d’une amende de 7500 euros et de 6 mois de prison. L’intervenant n’a pas manqué de faire allusion aux difficultés d’inscription des enfants liées à l’absence d’acte de naissance.