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Selon les initiateurs de ce projet, les MRE des Pays-Bas accordent peu de confiance au gouvernement hollandais et ont peur d’être stigmatisés. Ceci d’autant plus qu’ils craignent le retrait des passeports de leurs enfants ou leur inculpation pour terrorisme. «Ils ont besoin de quelqu'un pour les écouter, mais souffrent souvent en silence», a précisé Farid Azarkan, porte-parole de SMN, d’après le site Internet néerlandais Dutch News. En effet, les autorités néerlandaises n’ont pas hésité dernièrement à retirer les passeports de plusieurs candidats au jihad et de suspendre le versement des aides sociales en leur faveur.
La mise en place d’un tel dispositif servira-t-il à apporter assistance à ces familles éprouvées ? En fait, les avis sont partagés. Pour certains, il ne servira pas à grand-chose. Ils en prennent pour exemple le cas de beaucoup de familles qui résident en France où un numéro vert a été mis en place le 29 avril dernier. Certains témoignages rapportés par le site de RFI ont affirmé que ce numéro vert est une vraie galère puisqu’il faut aller sur Internet pour en trouver trace et qu’il faut s’attendre à subir un interrogatoire en bonne et due forme en cas d’appel. Des propos balayés d’un revers de main par le ministère de l’Intérieur de l’Hexagone qui a déclaré que ce dispositif a permis de recenser 126 « signalements utiles », de candidats potentiels au jihad, dont 32 concernaient des mineurs, 48 des femmes et 20 des départs avérés.
Pourtant, quels que soient les arguments des uns ou d’autres, la question des départs des jeunes Néerlandais d’origine marocaine prend de plus en plus de l’ampleur. Selon Ronald Plasterk, ministre hollandais de l’Intérieur, près de 160 citoyens auraient rejoint les groupes terroristes au Moyen-Orient dont une bonne partie est issue de l’immigration marocaine. Les services de renseignements néerlandais (AIVD) ont mis dernièrement en garde contre une recrudescence du djihadisme dans les Pays-Bas d’autant qu’une trentaine de djihadistes sont dernièrement retournés au pays.
Un fléau de plus en plus répandu chez les jeunes qui ne se sentent plus chez eux. Une enquête publiée en 2009 avait révélé que les deux tiers des immigrés marocains et leurs enfants s’estiment mis au ban de la société. 57% d’entre eux ont affirmé qu'ils ne se sentaient pas les bienvenus et 51% caressaient même le projet de quitter la Hollande. Un état de fait qui remet en cause la politique migratoire de ce pays et ses discours sur l’intégration et lève le voile sur les vraies motivations qui poussent ces jeunes MRE à basculer dans l’intégrisme.