-
Baisse de la production industrielle en novembre 2024
-
EEP: Le chiffre d’affaires devrait atteindre 345 MMDH à fin 2024
-
Royal Air Maroc lance une nouvelle ligne reliant Rabat à Dakhla
-
Commerce extérieur : Baisse de l'indice des valeurs unitaires à l'importation et hausse de l'indice à l'exportation au T3-2024
-
Crédit Agricole du Maroc: L'AMMC enregistre le document de référence pour 2023, S1-2024 et T3-2024
Depuis l’arrivée du PJD au pouvoir, les Marocains ont bien du mal à reprendre confiance. Il ne s’agit cependant pas de hasard au sens strict du terme. Juste avant les élections, le moral des ménages était à son meilleur niveau, à savoir 86,5 points. Mais, depuis la formation du gouvernement Benkirane, hormis cette petite «embellie» enregistrée entre le deuxième et le troisième trimestres de l’année en cours, il est en chute libre. Plombé par l’anticipation d’une forte hausse de chômage, une baisse des intentions d’achat, une insignifiante amélioration de leur situation financière et un pessimisme persistant quant à la capacité d’épargne des ménages, le moral de ces derniers connait un léger regain de la confiance de 1,2 point par rapport au deuxième trimestre trimestre de 2013 pour atteindre un niveau bien inférieur à la moyenne. Il a dégringolé de 2,2 points par rapport à son niveau du deuxième trimestre de l’année 2012, s’établissant à 75,4 points contre 74,2 un trimestre auparavant et 77,2 le même trimestre de l’année passée. L’ICM retrouve ainsi un niveau légèrement au dessus de son plus bas niveau atteint durant le quatrième trimestre 2010, à savoir 74,7 points. L’opinion des ménages sur le niveau de vie futur au Maroc s’améliore de 1,1 point pour ses perspectives d’évolution. Même si leur perception sur l’évolution passée du niveau de vie et sur ses perspectives d’évolution au Maroc s’est légèrement améliorée par rapport au premier trimestre de 2013, comparée à son niveau de la même période de 2012, la perception des ménages sur l’évolution passée a connu une quasi-stagnation (0,1 point) par rapport à la même période de 2012 pour ses perspectives d’évolution.
Les ménages sont aussi pessimistes qu'au deuxième trimestre sur leur situation financière. Moins de 6 ménages sur 10 (57,9%) pensent que leurs revenus couvrent leurs dépenses, alors que, 35,8% d'entre eux s'endettent ou puisent dans leurs épargnes. Seuls 6,3% des ménages déclarent pouvoir épargner une partie de leur revenu, révèle l'enquête.
Le solde de l’indicateur relatif à la situation financière actuelle des ménages s’établit ainsi à un niveau négatif de -29,5 points, en hausse de 1,3 point par rapport au même trimestre de 2012 et de 0,7 point par rapport au trimestre précédent. Quant à leur situation financière personnelle passée et future, les opinions des ménages s’améliorent de 1,9 point et de 2,1 points respectivement par rapport à un trimestre auparavant mais se détériorent respectivement de 5,2 et de 4,9 points par rapport à la même période de 2012.
Du coup, ils sont de plus en plus rares à penser pouvoir épargner. Selon ladite note, au troisième trimestre de 2013, plus de 8 ménages sur 10 (84,5%) pensent ne pas pouvoir épargner au cours des 12 prochains mois. Seuls 15,5% anticipent le contraire.
De ce fait, les intentions d'achat sont également de plus en plus en baisse. La moitié des ménages jugent toujours peu opportun de faire des achats de biens durables, alors que 20,5% pensent le contraire.
Bien que le solde de cet indicateur ait repris son niveau de la même période de 2012 (-29,5 points), il enregistre néanmoins une amélioration estimée à 2,2 points par rapport au trimestre précédent.
Dans ce contexte morose, les Marocains sont plus nombreux en ce deuxième quart de 2013 à s'attendre à une «forte hausse du chômage», selon les termes de ladite note.
Plus de 77% des ménages anticipent une hausse du nombre de chômeurs pour les 12 prochains mois contre 76,7% un trimestre auparavant et 69,3% un an auparavant. Le solde de cet indicateur qui s’établit à - 69,8 points continue sa tendance baissière pour atteindre son niveau le plus bas depuis le début de l’enquête. Il enregistre ainsi, une détérioration de 2 points par rapport au trimestre précédent et de 13,2 points par rapport à la même période de 2012, précise la note du HCP.
Par ailleurs, sur la même période, 91% des Marocains pensent que les prix des produits alimentaires ont augmenté dans le passé contre 90% un trimestre auparavant et 92,2% un an auparavant. Au moment où plus de 3 ménages sur 4 (76,7%) estiment que ces prix continueront à augmenter dans le futur.