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Le ratio de ressources en eau par habitant compare les ressources renouvelables (réduites à leur dimension quantitative de flux moyen) à la population totale (considérée comme le principal facteur de demande d’eau pour toute utilisation) à une date donnée. Il est utilisé pour mesurer l’abondance ou la rareté relative des ressources en eau d’un pays et permet de déterminer des seuils de «tensions» (water stress) ou de «pénurie absolue» (water scart city).
La situation hydrique du Maroc correspond bien au seuil de «tension» dans lequel le ratio est en dessous de 1000m³ /habitant /an. Le développement économique d’un pays, la santé et le bien-être de sa population sont affectés par la pénurie. Une réalité qui interpelle aujourd’hui le gouvernement sur les plans et les investissements mis en place tant dans l’approvisionnement en eau potable que dans l’assainissement.
Ainsi est-il opportun de se poser des questions sur ce qu’il en est des projets d’augmenter le rendement du réseau de distribution de l'eau potable dans le but d'atteindre un taux de 80% contre 50-60% actuellement de réutiliser les eaux usées (300 millions de m³) et dessaler l'eau de mer (400 millions de m³ à l'horizon 2030) qui ont vu la mobilisation d'investissements de l'ordre de 200 milliards de DH à l'horizon 2030. Qu’en est-il de la généralisation des techniques d'irrigation «goutte à goutte» pour couvrir une étendue de 700.000 ha, ce qui permettra d'économiser 1 milliard de m³ d'eau annuellement ? Et qu’en est-il également de la Stratégie nationale de l’eau (SNE) qui dispose d’un budget de 82 milliards de dirhams, du Plan national d’assainissement (PNA) doté de 50 milliards de dirhams jusqu’en 2020 ? Et last but not least, qu’en est-il des projets de l’Office national de l’électricité et l’eau potable prévus dans son plan d’investissements 2011-2015 sans parler d’autres départements qui investiront dans le secteur?
Une situation de plus en plus dramatique puisque le Maroc est menacé d’une pénurie d’eau à l’horizon 2025, s’il ne prend pas des mesures urgentes pour pallier ce grave déficit. En effet, les experts sont unanimes à souligner que la tendance baissière se poursuivra pour atteindre le seuil dangereux de 500 m³ en 2025. A noter que l’ONU qui classe le Maroc dans la liste des pays menacés de pénurie grave d’eau en 2025, définit le seuil de stress hydrique à 1000m³ d’eau par habitant, barrière au-dessous de laquelle, le Maroc est passé ces dernières années, puisqu’en 2013, la disponibilité en eau par habitant ne dépassait guère 720 m³. A noter également que le Maroc ne dispose pas de ressources hydrauliques conséquentes, il base ses ravitaillements sur une pluviométrie caractérisée par son inconstance, couplée à une faible capacité de capture, et des nappes phréatiques non renouvelables et fortement entamées comme c’est le cas dans la région du Souss.
Sous le règne de Feu Hassan II, l’on avait évoqué l’implantation d’une usine nucléaire de dessalement d’eau de mer, sauf que ce projet n’avait pu être concrétisé pour des raisons économiques et géostratégiques.